Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
Les écoliers rentrent la récolte
Les écoliers rentrent la récolte
Mais où sont les vendanges d’antan
En ce mois de vendémiaire, juste après la rentrée scolaire, nos jeunes écoliers sont invités à découvrir les travaux de vendanges. Encadrés par le personnel enseignant et quelques parents volontaires ils se sont rendus dernièrement dans une vigne,aux pieds de Saintmartin, appartenant à la famille MIQUEL.
Sans plus tarder n’hésitons pas d’indiquer que pour eux la récolte fut bonne puisque dans la matinée ils ont récolté quelques 760 kg de raisin titrant 16° au mustimètre. Que du bonheur ! Ils ont travaillé durant plusieurs heures avec beaucoup d’application et une certaine précision. Armés de sécateurs, et de petits seaux pour les plus jeunes, ils n’ont jamais rechigné à la tâche et,de plus,auraient, pour la plupart, aimer continuer durant l’aprèsmidi.
Tout cela donne du baume au coeur et nous permet d’apprécier cette heureuse initiative mais aussi nous replonge dans notre jeunesse. Car, que sont devenues nos vendanges ? Depuis quelques années, plus de colles, plus d’animation dans les rues du village, plus de chevaux et charrettes, plus de chansons, plus de bals des vendanges ! Seul le défilé des machines à vendanger nous fait penser que nous nous sommes dans une période cruciale pour nos vignerons. De ce fait, il est très difficile de lire dans leurs visages la grande satisfaction ou tout simplement la déconvenue, en fonction de la rentrée d’une récolte exceptionnelle ou catastrophique. Pour la petite histoire, il nous revient en mémoire ce que nous avons vécu dans les années 50. Après une série de plusieurs semaines de cueillette de raisins chez l’ami Lucien j’ai été invité à poursuivre les vendanges à LA PALME dans les vignes de Joseph CASTAN. Cette année-là, récolte exceptionnelle, tant en quantité qu’en qualité. L’avant dernier jour le propriétaire, très largement satisfait, nous fait savoir que le lendemain il offre spontanément le petit déjeuner à toute la colle après la dernière heure de travail. Quel festin, rien n’y manquait ! Jean CASTANY, le boucher avait travaillé une bonne partie de la soirée afin de bien préparer sa charcuterie. Après le saucisson, le pâté, le boudin, la mortadelle, nous avons englouti la saucisse grillée, les côtes de porc et d’agneau avant de passer au fromage et aux fruits. Que déguste la machine à vendanger? Nostalgie, quand tu nous tiens! Lou Badaïre