Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
Tout excès est condamnable !
Communiqué de Gilbert Pla
En qualité de maire honoraire de Coursan, commune officiellement déclarée à Rome « Ville internationale de la Vigne et du Vin » je ne puis accepter sans réagir les récents propos tenus par Mme la Ministre de la Santé assimilant vin et alcools forts, termes profondément affligeants et méprisants à l’égard de la filière viticole.
Depuis Pasteur déclarant que le vin est la plus saine et la plus hygiénique des boissons, les avancées scientifiques ont montré les effets bénéfiques des polyphénols du vin. Je suggérerai donc à Mme la ministre de prendre connaissance d’un ouvrage qui fait référence par-delà nos frontières : De la composition du raisin et du vin et des effets de leur consommation, élaboré lors des 3 Rencontres Internationales de la Vigne et du Vin qui se sont tenues à Coursan, en particulier, celle du 13 juin 1989. Je tiens d’ailleurs à saluer Michel Bourzeix, Directeur de Recherches à L’INRA, dont l’action prépondérante a permis la réussite de ces grands événements scientifiques dont les conclusions émanent du travail d’éminents chercheurs internationaux placés sous l’égide de L’OIV. Michel Flanzy a démontré que le vin naturel, non seulement n’était pas assimilable à l’alcool, mais qu’il avait de réelles qualités résumé es parce triptyque: organoleptique- nutrition n elle et hygiénique.
Le professeur Masquelier, doyen de la faculté de médecine de Bordeaux, qui présida une de ces rencontres internationales, a mentionné: «Nous considérons le vin comme un aliment. Libre aux alcooliques de l’utiliser comme une drogue; ça ne nous concerne pas. Nous savons qu’il y a de l’alcool dans le vin, nous l’acceptons. Nous n’en sommes pas honteux. Nous savons que le seul usage modéré du vin est acceptable»
Il est vrai que dans notre société actuelle, bon nombre de politiciens ou autres « grands penseurs économiques » abusent de périphrases trop souvent sans fondement, disant ici pour se donner bonne conscience que “la vigne c’est la vie” alors qu’ailleurs ils ne parlent que tourisme, grand béton ou reconversion sans apporter la moindre perspective d’espérance sociale.
Et bien nous, Mme la Ministre, plus modestement mais de façon certainement plus concrète et surtout réaliste, nous avons oeuvré pour démontrer que le vin est et doit demeurer un vecteur socio-économique et culturel de première importance, tant pour notre pays que pour le peuple occitan.