Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
La mésaventure d’ambroise Paturel, au théâtre de Mylène Vareilles
Une belle leçon de vie tout en humour et en finesse
Théâtre amateur conduit par Mylène Vareilles, pour une pièce de théâtre bien de son époque à savoir comment on raye les habitudes ancestrales de la carte, pour aller créer ledit événement dans le cadre d’un projet de développement touristique au village voisin.
La troupe à Mylène a su mettre tout son coeur dans cette « satyre » d’époque contemporaine.
Où comment le pauvre berger du village (Ambroise Paturel) qui passe deux fois par jour conduire son troupe à travers l’avenue principale, se voit contraint de faire un détour de 3 kms pour aller rejoindre « le Causse » … Au motif que ses chèvres, ont la fâcheuse habitude de brouter allégrement les fleurs du village qui est élu « le plus beau village (Marijoulet) fleuri».
Maire, conseiller départemental, conseil municipal, administrés (marijouliens et marijouliennes), se rencontrent, s’engueulent, s’empoignent et le malheureux Ambroise qui tient tête au garde champêtre n’aura point gain de cause.
Un gars de la ville porteur d’un projet à attraction touristique vient faire sa révolution.
Et voilà donc qu’entre en scène le sauveur d’ambroise … Le fringant jeune homme bardé de diplômes, porteur du projet de développement économique et touristique pour le village voisin a su convaincre, élus, commerçants etc à créer l’événement qui apportera la fameuse expansion économique … Inviter des touristes à venir voir le passage d’ambroise Paturel à l’heure de l’apéritif (matin et soir), traverser le village avec son troupeau … Touristes slalomant entre les « crottes des biquettes » … Succès garanti … Paradoxe de certains citadins, qui à la retraite, s’expatrient dans le Sud, dans nos campagnes et qui ne supportent pas le chant du coq, le cri de l’âne, les cloches et les cigales … Et qui dans un complexe touristique savamment étudié en accepte les contraintes en sirotant leur petit rosé bien frais. C’est « tendance » …
Et pendant ce temps à Marijoulet, on en vient à regretter le passage de ce bon vieux berger Ambroise « Au moins quand il traversait le village, cela apportait un peu d’animation » … Nostalgie et regrets l’apanage d’un monde dit moderne.