Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude

Une belle rencontre

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« J'ai d'autres remarques à faire sur le caractère des ministres du nouveau régime. Sur le caractère, en ont-ils un ? Rampants, serviteurs timides du pouvoir législatif, jouets du peuple, caprices de l'opinion, voilà ce qui caractéris­e aujourd'hui ces machines ambulantes qui tiennent les rênes de l'état. Ces machines ne sont donc pas propres à améliorer le gouverneme­nt. Non certes. Faudrait-il les changer pour prendre encore pire ? Que faudrait-il faire ? » Écrites par Olympe de Gouges en 1792, ces interrogat­ions sont proches de l'opinion de notre amie Mathilde concernant les élus en général. Jusqu'à ce que le hasard lui donne l'occasion d'avoir une vraie conversati­on avec un homme politique dont la ligne de conduite est d'agir pour le bien de tous, sans esprit de parti - il n'est apparenté à aucun - et selon un principe : «Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis». Cet homme, qui garde les deux pieds sur terre et s'appuie sur le réel, prend le temps d'écouter, parle peu mais toujours d'une manière simple et claire. Il est fier de ses origines paysannes. Mathilde lui a trouvé de nombreux points communs avec un homme qu'elle admire toujours, plus de vingt ans après sa disparitio­n, le regretté Raymond Lacombe. Cette relation au réel, cette nécessité de se mesurer et d'accepter les aléas des saisons d'un homme de la terre proche de la nature est sans doute la meilleure école pour garder une âme pure et se diriger dans la jungle de la politique. Cette rencontre est de celles qui illuminent le quotidien pour longtemps. Inutile de donner un nom. Si cette personne se reconnaît ici, d'autres croiront se reconnaîtr­e. Mathilde espère qu'ils seront nombreux à le faire. Elle serait heureuse de savoir que ce cas n'est pas exceptionn­el. Simplement ces responsabl­es au service de l'intérêt commun restent invisibles. Ils oeuvrent en silence, loin des medias qui ne s'intéressen­t en général qu'aux mauvais sujets qu'on finit, à tort, par estimer majoritair­es. Et c'est réconforta­nt.

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