Un remède pire que le mal ?

Face aux problèmes de plus en plus préoccupants de pollution, de disparition d'espèces, de menace sur la biodiversité, de maladies de plus en plus agressives dues à un environnement dégradé, scientifiques et politiques nous rassurent. Ils ont la solution pour fonder un nouveau monde affranchi du pétrole, des pollutions, des pénuries, de la pauvreté et des conflits.

Pour tomber dans une nouvelle dépendance : celle aux métaux rares. Graphite, cobalt, indium, platinoïdes, tungstène, terres rares. Ressources devenues indispensables à notre nouvelle société écologique (voitures électriques, éoliennes, panneaux solaires) et numérique (smartphones, ordinateurs, tablettes et autre objets connectés de notre quotidien). Les coûts environnementaux, économiques et géopolitiques de cette dépendance pourraient se révéler encore plus dramatiques. A propos de cette transition énergétique qui nous promet tant, il faut lire La guerre des métaux rares de Guillaume Pitron. C'est l'analyse d'une aventure technologique, d'une quête généreuse, ambitieuse, qui expose à des périls pires que ceux qu'elle prétendait résoudre. On est en train de détruire le patrimoine géologique de la planète sous couvert d'écologie.

En effet, l'extraction de ces métaux rares est devenue le monopole de la Chine où les industriels ont exporté la pollution de cette activité en même temps que leur savoir-faire. Avec pour conséquence la domination de la Chine sur tous les autres pays et qui peut décider à tout moment de ne plus exporter ces métaux.

En plus d'exposer très clairement une situation qui est une catastrophe économique et politique et de dire l'urgence d'y réfléchir, l'auteur propose des solutions.