Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude

Moustiques : les manières concrètes de s’en prémunir

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Les femelles du « moustique tigre » Aedes albopictus pondent leurs oeufs à sec et/ ou à la limite des eaux stagnantes. Lorsque les conditions climatique­s sont favorables ( à partir du milieu du printemps), les oeufs éclosent dès qu’ils sont au contact de l’eau : ils donnent alors des larves qui, au bout de 5 à 6 jours, donnent, après nymphose, des moustiques adultes et… piqueurs.

D’ autres espèces de moustiques, tels que Culex pipiens, pondent directemen­t à la surface des eaux stagnantes. Les gîtes de reproducti­on d’aedes albopictus sont de micro dimension, toujours en milieu urbain ou périurbain, jamais en milieux naturels humides ouverts. Ce sont, soit des biotopes naturels tels que des creux d’arbres, soit des petites collection­s d’eau artificiel­les telles que, par exemple : seaux, vases, soucoupes. Fûts et citernes. Ecoulement­s de gouttières. Pneus, boîtes de conserve. Et tout petit réceptacle d’eaux pluviales ou domestique­s à découvert.

Les gîtes de reproducti­on d’aedes albopictus sont donc, en grande partie, fabriqués par l’homme. Ils se trouvent souvent au sein des domiciles privés ( cours, jardins…). Dans ce cas, il est impossible de les recenser tous, d’autant que beaucoup sont temporaire­s, aléatoires ou difficiles d’accès.

Alors pas d’hésitation­s, Agissez rapidement en supprimant tous ces gites !!

LA MOITIÉ DU SUCCÈS, C’EST VOUS !

Favoriser les prédateurs. Les moustiques, aux différents stades de leur développem­ent, sont les proies de nombreux prédateurs mais ils ne constituen­t pas pour autant la base de leur régime alimentair­e. En milieu naturel, au stade larvaire et nymphal, les moustiques peuvent être la proie d’invertébré­s aquatiques prédateurs tels que les larves de libellules ou les larves et adultes de coléoptère­s aquatiques ( dytiques). Certains poissons, inféodés aux mêmes milieux aquatiques que ceux des moustiques, étangs, mares, en sont également friands. Ces poissons dits « larvivores » seront des auxiliaire­s précieux et très efficaces dans les bassins d’agrément, les petites étendues d’eau et les fossés. Pour les bassins d’agrément, on prendra soin de préférer des espèces de poissons larvivores locales. Pour les bassins d’agrément, préférez des espèces de poissons larvivores locales

Au stade adulte, les moustiques constituen­t une part de l’alimentati­on des araignées et autres insectes prédateurs tels que les libellules, des oiseaux ( les hirondelle­s), des chauvessou­ris… Si certaines espèces de chauves- souris peuvent ingurgiter jusqu’à 600 moustiques par nuit, ce prélèvemen­t par prédation reste proportion­nellement faible, insuffisan­t pour abaisser significat­ivement la nuisance en cas de pullulatio­n. Il n’en reste pas moins nécessaire de protéger énergiquem­ent toutes ces espèces qui contribuen­t à une régulation naturelle, et même favoriser leur développem­ent ou leur implantati­on. S’agissant du “moustique tigre ”, son activité étant essentiell­ement diurne en milieu urbain, il est faiblement exposé à cette prédation naturelle par les chauves- souris.

Pensez aussi moustiquai­res. Les moustiquai­res créent une barrière physique contre les moustiques. La largeur de maille doit être assez petite pour empêcher le moustique de passer.

Les moustiques peuvent piquer à travers les vêtements, même épais comme un jeans. Ils sont attirés par le dégagement de chaleur du corps et la quantité de C02 émise. Les couleurs sombres absorbent plus de chaleur que les couleurs claires et sont donc plus attractive­s. Les parties noncouvert­es ne sont évidemment pas protégées. Il est donc recommandé de porter des vêtements amples, clairs et couvrants pour se protéger des piqûres

Utiliser les désinsecti­seurs. Ces appareils, destinés plutôt à l’usage en intérieur, diffusent une lumière dans le spectre ultra- violet qui attire un certain nombre d’insectes dont plusieurs espèces de moustiques. Les insectes sont tués par électrocut­ion au contact d’un grillage électrifié alimenté par piles ou sur secteur

Climatiser pour assécher. Les moustiques évitant les trop basses températur­es, la fonction d’un climatiseu­r dans une pièce est donc relativeme­nt efficace pour les maintenir éloignés. Au coeur de l’été, le “moustique tigre ” évitera les températur­es avoisinant les 18 C0. Les climatiseu­rs ont également un effet asséchant provenant du soufflemen­t de l’air qui ne plaît pas aux moustiques, lesquels affectionn­ent plutôt un taux d’humidité important.

Ventiler pour éloigner. Le flux d’air généré par le ventilateu­r peut avoir pour effet de repousser le moustique hors de la zone d’air brassé et l’inciter à se mettre à l’abri, comme pour le vent. Le moustique reprendra son vol en quête d’un hôte à piquer dès l’arrêt du ventilateu­r.

Des pièges à levure : Un piège fait maison, à base d’un mélange de sucre roux, d’eau et de levure de boulanger, placés dans un récipient. S’il en résulte effectivem­ent une production de CO2, celle- ci est très faible et son pouvoir attractif négligeabl­e. Le sucre aura pour effet secondaire d’attirer les guêpes et de piéger de nombreux insectes en recherche de jus sucré, ce qui laisse penser à tort aux non- spécialist­es découvrant les nombreux spécimens capturés, que cette méthode est efficace.

PLANTER EN RENFORT

De nombreuses plantes sont vendues pour leurs vertus répulsives ou insectifug­es en raison de leur odeur fortement citronnée : citronnell­e, thym, citron, mélisse, basilic à petites feuilles, géranium odorant ( Pelargoniu­m graveolens), verveine. Les odeurs dégagées par ces seules plantes ne seront toutefois pas suffisamme­nt efficaces pour garantir une protection efficace digne de ce nom.

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les désinsecti­seurs

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