Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron
L’association répond « NON! »
« Ranimons la cascade ! » menacée de lourdes sanctions par la gendarmerie
Le chef de la brigade de Gendarmerie de Marcillac vient, par téléphone, de sommer l’association « Ranimons la cascade » d’enlever les panneaux qu’elle a apposés aux entrées de Salles-la-Source. Menace de lourdes sanctions à l’appui…
Le chef de la brigade de Gendarmerie de Marcillac vient, par téléphone, de sommer l’association « Ranimons la cascade » d’enlever les panneaux qu’elle a apposés aux entrées de Salles-la-Source. Menace de lourdes sanctions à l’appui…
L’association a aussitôt répliqué : « Sous une forme ou une autre, ces panneaux sont là depuis sept ans que dure notre mobilisation citoyenne. Le pot de terre que nous représentons se trouve affronté à un véritable pot de fer. Le gérant de la microcentrale qui assèche la cascade bénéficie d’inexplicables complicités jusque dans une Administration qui, à une époque récente encore, a orchestré ce véritable fiasco dénoncé par les inspecteurs de la Mission Interministérielle chargée de faire la lumière sur cette « affaire ».
Depuis le début, pour faire sortir au grand jour les innombrables autant qu’inimaginables fraudes et irrégularités que nous avons peu à peu découvertes au fil du dossier, nous n’avons pas eu d’autre choix que de prendre à témoin l’opinion publique. C’est grâce à tous ceux qui, très nombreux, nous ont soutenus que nous avons pu franchir une première étape décisive : la reconnaissance officielle de « l’affaire » par les plus hautes autorités de l’Etat.
Mais le pot de fer n’a pas dit son dernier mot. L’arrêté préfectoral ordonnant la fermeture de la microcentrale a été cassé en référé par la « Justice ». Les bénévoles que nous sommes ont compris qu’ils n’étaient pas encore au bout de leur peine. Probablement à court d’arguments, la partie adverse voudrait à présent nous faire taire. Alors que subsistent ces irrégularités que nous ne cessons de dénoncer, on vient nous chercher noise pour deux ou trois panneaux ! Et cela alors même, soit dit en passant, que tant d’autres panneaux qui n’ont rien à voir avec des combats citoyens fleurissent dans la contrée.
Nous sommes au-delà d’indignés. Nous nous revendiquons lanceurs d’alerte. Nous sommes respectueux de la démocratie qui est au coeur de notre combat. C’est pour la rétablir que nous sommes mobilisés. Et c’est la raison pour laquelle, en dépit des menaces, nous le disons clairement : nos panneaux resteront en place. »