Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron
Les associations de protection du loup contre les abattages !
Les ministres de la Transition écologique Nicolas Hulot et de l’agriculture Stéphane Travert, ont annoncé le 20 juillet dernier leur accord pour l’abattage de 40 loups entre le 1er juillet 2017 et le 30 juin 2018, pour disent t’ils « limiter les dégâts sur les troupeaux ». Une décision non appréciée des associations de défense du loup comme « Aspas » et « Férus », qui avaient claqué la porte d’une réunion du Comité national sur l’animal le 22 juin dernier à Lyon, quand le débat devait porter sur ce prochain quota d’abattages.
L’association « Ferrus » a lancée le manifeste de CAP Loup. Cette association regroupe une trentaine de personnalités dont Yann Arthus-Bertrand (photographe) et Jacques Perrin (cinéaste, comédien), signataires du manifeste et qui apparaissent dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux (#SOSloups - Stop aux tirs des loups).
Les associations réunies dans « CAP Loup » estiment que ces tirs ne sont pas nécessaires, se basant sur L’expertise scientifique collective commandée par le ministère de l’Environnement (Muséum National d’Histoire Naturelle / ONCFS parue en mars 2017 et), indiquant qu’il n’est pas prouvée que les tirs de loups soient efficaces pour la protection des troupeaux.
Les chercheurs s’interrogent également sur leurs effets contre-productifs provoquant l’éclatement de la meute et les conséquences obligeant les loups à se déplacer et se disperser sur le territoire, ce qui mécaniquement augmente la hausse de la prédation. D’ailleurs, l’association « Ferus » demande à l’état français de justifier ces morts de loups en réalisant un « bilan de l’efficacité des tirs de loups sur la prédation », puisque c’est la protection des troupeaux qui incite le gouvernement à donner l’autorisation de les tuer.
Les associations réunies dans CAP Loup estiment que « La biodiversité, l’intérêt général et le respect de la vie animale ne doivent pas être sacrifiés pour satisfaire des lobbies cynégétiques et agricoles ». Elles précisent que :« Cette politique de tirs est un mauvais signal envoyé aux éleveurs qui ne sont pas encouragés à mettre en place les mesures de protection des troupeaux ». Elles demandent l’arrêt des abattages et la mise en place d’une vraie politique de cohabitation entre les activités humaines et les loups utiles dans la chaine de la biodiversité.