Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron
A la recherche d’apprentis motivés
Que se passe-t-il actuellement ? L’économie semble se relever de cette crise éprouvante, les entreprises recherchent des apprentis à former, mais les candidats se font rares.
Le constat est frappant cette année. Alors que sep temb re touche à sa fin, de nombreux emplois en apprentissage restent à pourvoir.
Au Campus des Métiers, les inscriptions sont toujours ouvertes. Il n’est pas rare que des entreprises appellent ces dernières semaines, pour demander pourquoi on ne leur envoie pas de candidats.
La majorité des portes à pourvoir concernent l’hôtellerie et la restauration, mais aussi la coiffure, la vente et le commerce.
Pas assez de tout jeunes candidats
Les candidats qui manquent le plus à l’appel sont les plus jeunes. L’État aide les TPE ( Toutes Petites Entreprises) lorsqu’elles embauchent des apprentis de moins de 18 ans. Il y a bien des candidats de plus de 18 ans, mais c’est plus compliqué pour leur trouver un poste.
Outre les aides, qui sont plus faibles pour les apprentis majeurs, les rémunérations sont aussi plus élevées. Ainsi, un apprenti de 18 ans touche 41 % du Smic (soit 601,31 €) la première année, contre 25 % (366,65 €) pour un apprenti de 16 ans.
On trouve quelques expli- cations à ce phénomène : D’abord, il semblerait qu’il y ait un creux démographique sur deux années. Ensuite, il y a vrai un problème d’orientation des élèves, au collège. On envoie tout le monde passer le Bac et ensuite… ça donne ce qu’il se passe cette année : de nombreux bacheliers se retrouvent sans pouvoir continuer leurs études.
Or, sans qualification, les jeunes ont très peu de chances de trouver un emploi.
Une autre raison pourrait être dans le fait de ne plus autoriser les redoublements, depuis plusieurs années, ce qui a eu un effet pervers : les élèves quittant le collège à 14 ans ne peuvent pas rejoindre l’apprentissage.
Un choix courageux
Devenir apprenti est un choix courageux, c’est déjà rentrer dans la vie active. L’apprenti a un statut de salarié, reconnu socialement. Il est rémunéré. Il acquiert une formation solide, une vraie expérience professionnelle, et la possibilité de l’enrichir avec l’obtention d’un diplôme.
Mais être apprenti, c’est aussi avoir beaucoup d’obligations, beaucoup de responsabilités. On demande au jeune une grande implication en entreprise et au CFA. Le fait d’être apprenti booste la maturité du jeune. Ça ne correspond pas à tout le monde, mais à ceux qui ont envie de vivre les choses.
Devenir apprenti c’est faire le choix de rentrer dans la vie active