Le projet Lavogne aboutit

Les élèves de l’école de SaintJean-d’Alcas ont remonté leurs manches, pour vidanger la Lavogne du Viala-duPas-de-Jaux. Le projet, financé par l’Agence Adour Garonne, a débuté en juin dernier avec la LPO Aveyron qui a proposé aux enfants de l’école de découvrir la vie d’une lavogne, bassin d’abreuvement situé sur les causses, anciennement utilisé par les bergers pour leur brebis. Sur 4 séances, les enfants ont découvert les différentes espèces qui y vivent – invertébrés, amphibiens, poissons – à travers des ateliers à l’école, mais également sur le terrain avec des observations sur 2 points d’eau. L’un contenant de poissons rouges ( la lavogne du Viala-de-pas-de-Jaux ), et l’autre sur la commune de Saint-Jean-d’Alcas. Les enfants ont rapidement pu faire le bilan et mettre en évidence que le point d’eau sans poissons rouges est beaucoup plus riche ( 20 espèces ) que celui empoissonnés (9 espèces ). En illustrant les chaînes alimentaires de ce milieu, il en est vite ressorti que les poissons rouges, qui ont un gros appétit et un régime alimentaire vaste, ont malheureusement un impact énorme sur la biodiversité locale. De plus, ils pro- viennent des pays asiatique et ont été introduits ici par l’homme, au détriment d’espèces protégées comme la Rainette méridionale.

Le travail s’est donc achevé lundi par la vidange de la lavogne, en présence des enfants et de leur institutrice Mme. Jacquemain, de parents d’élèves, de Mr. Moulières, maire du Viala-duPas-de-Jaux, et de son adjoint, de quelques habitants de la communes, de l’Agence Adour Garonne et des animateurs et bénévoles de la LPO Aveyron. Tout ce petit monde s’est affairé pour pomper l’eau, trier les poissons rouges des autres pe- tites bêtes ( tritons palmés, larves d’amphibiens, notonectes…), curer le fond pour extraire la vase et redonner vie à cette lavogne, qui n’avait pas été vidangée et nettoyée depuis plus de 20 ans.

Dans quelques semaines, les enfants installeront un panneau « Stop aux poissons rouges », avec l’aide de Mr. Moulières, pour expliquer aux citoyens et gens de passage l’intérêt de préserver ces points d’eau de ces redoutables prédateurs à écailles et nageoires.

Une belle opération menée de main de maître