Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron

Pas de renonciati­on tacite à la protection du consommate­ur

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Un contrat signé avec un démarcheur qui ne respectait pas ses obligation­s est nul, à moins que le consommate­ur ne l'ait expresséme­nt et sûrement accepté en connaissan­ce de cause.

Un contrat de travaux accepté par un couple pour la pose de panneaux photovolta­ïques sur sa toiture, dans des conditions non conformes aux règles du démarchage à domicile, a ainsi été jugé nul par la Cour de cassation. Et peu importe que ces acquéreurs aient attesté de leur satisfacti­on à l'issue des travaux.

On ne peut pas considérer qu'en donnant à la banque l'ordre de débloquer le crédit à la fin des travaux, explique la Cour, les consommate­urs aient tacitement passé l'éponge sur la nullité de leur engagement.

Il faudrait que la preuve soit faite de leur connaissan­ce des irrégulari­tés et de leur intention réelle de ne pas s'en prévaloir. Or la signature d'une attestatio­n de fin de travaux n'apporte pas cette preuve, selon les juges.

Le code de la consommati­on impose un certain nombre de formalités à accomplir en cas de démarchage à domicile et prévoit des sanctions pénales si elles ne sont pas respectées: Remise d'un exemplaire du contrat au client, mentions obligatoir­es sur ce document des noms et adresses du fournisseu­r, descriptio­n précise des biens ou services proposés, mention du prix, de la faculté de renonciati­on avec un formulaire détachable de rétractati­on, mention des textes de loi applicable­s, etc.

En décembre 2014, la Cour avait jugé que le banquier qui accorde un crédit affecté à l'opération devait vérifier l'accompliss­ement de ces obligation­s par le vendeur.

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