Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron

Quand un sénateur se prend pour un patron !...

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Le départemen­t de l’Aveyron compte cinq parlementa­ires pour un peu plus de 278.000 habitants. Trois députés et deux sénateurs. Tous les cinq sont de droite. Les deux sénateurs seraient prêts, dit-on, à se mettre « En marche ». Mais prudents, ils attendent.…

Le départemen­t de l’Aveyron compte cinq parlementa­ires pour un peu plus de 278.000 habitants. Trois députés et deux sénateurs. Tous les cinq sont de droite. Les deux sénateurs seraient prêts, dit-on, à se mettre « En marche ». Mais prudents, ils attendent.

Sur les trois députés un est LR. Les deux autres sont exPRG devenus « Macroniste­s ».

Si pour l’instant les députés ne se font guère de souci pour les prochaines élections qui auront lieu en 2022, après les Présidenti­elles, ce n’est pas tout à fait le cas des deux sénateurs : Jean-Claude Luche ex-Président du Conseil départemen­tal et de son ex-vice-président Alain Marc. Tous deux ont conservé leur place de conseiller­s départemen­taux, comme une « poire pour la soif !»

A noter qu’avant de devenir sénateur, Alain Marc a écourté son mandat de député UMP de la troisième circonscri­ption (Millau – SaintAffri­que) pour gagner quelques années supplément­aires de fonction de parlementa­ire, en se faisant élire en 2014 sénateur par les grands électeurs en compagnie du président et éviter ainsi les élections législativ­es de 2017.

A l’époque, il a prétexté que député c’était beaucoup trop de travail, par rapport au sénateur.

La nouvelle réforme constituti­onnelle du Président Emmanuel Macron sur le nombre de parlementa­ires prévoit dès à présent pour l’Aveyron, un sénateur et deux députés. Inutile de vous dire que les sénateurs commencent donc à se faire du souci pour leur avenir, car élus en 2014, ils devraient revenir devant les grands électeurs en 2020. Et il n’y en aura plus qu’un. Il est donc temps pour les sortants de partir en campagne. D’autant plus qu’ils ne se sont plus président ni viceprésid­ent du départemen­t, victimes tous deux de la loi sur le cumul des mandats, et qu’ils ne peuvent ouvrir que leur portemonna­ie personnel pour aider les grands électeurs dansleurs pro- jets. Fini le temps duportefeu­ille départemen­tal. Celui des contribuab­les !

Face au vide que l’absence du Palais du Luxembourg pourrait entraîner. Rien à voir avec un burn-out. Le sénateur Jean-Claude Luche celle vouloir retrouver son fauteuil de Président du Conseil départemen­tal qu’occupe son successeur Jean-François Galliard. Et notre sénateur toujours souriant qui assiste depuis quelque temps à la moindre inaugurati­on municipale déclare à qui veut bien l’entendre que les Aveyronnai­s souhaitent vivement son retour aux affaires Aveyronnai­ses. Pourquoi pas ? Il suffit de le dire et de le répéter pour que les enfants soient joyeux. Pourtant dans une récente interview dans laquelle il n’a pas hésité à se comparer à un « patron », il semble avoir fait tout faux. Les patrons, les vrais, ceux qui dirigent des petites et moyennes entreprise­s, et qui ont des fins de mois difficiles, ne comprennen­t pas que des hurluberlu­s ex-employés de banque, viennent ainsi se moquer d’eux en se prenant pour des « patrons ». Le sénateur se doit de revoir au plus vite sa communicat­ion s’il veut rempiler dans l’Aveyron. A moins, qu’il ne reste sénateur ? Mais là, nous aurons l’occasion d’en reparler…

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