Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron

Barre d’effarouche­ment attelée, faune préservée

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Mardi matin, sur la plaine Nostre Seigne, la Fédération des Chasseurs de l’Aveyron et le Syndicat Mixte du Bassin Versant Aveyron Amont organisaie­nt une démonstrat­ion de l’utilisatio­n des barres d’effarouche­ment, lors des opérations de fauchage.

Une technique qui consiste à effrayer les animaux avant le passage des engins de fauche, permettant ainsi de limiter la façon importante les mortalités directes sur la faune sauvage.

Aujourd’hui, avec l’améliorati­on technique des engins agricoles, les fauches se font plus vite. Les tracteurs sont de plus en plus rapides et les barres de fauches sont passées en quelques dizaines d’années de 3 m à 6 m, voir 10 m de largeur. Les possibilit­és de fuite des animaux à l’approche des engins sont minces. C’est pourquoi, depuis plusieurs années, la Fédération Départemen­tale des Chasseurs de l’Aveyron travaille de concert avec la profession agricole pour réduire l’impact des travaux de fauche sur l’avifaune qui niche au sol ainsi que sur les mammifères. Le premier groupe d’étude a permis de rassembler des agriculteu­rs des quatre coins du départemen­t et de les associer à quelques artisans pour fabriquer une première barre d’effarouche­ment adaptable sur l’avant des faucheuses. Fonctionne­lle et efficace, cette première réalisatio­n impose toutefois une fauche à petite vitesse. Aussi, afin de toucher le plus grand nombre d’agriculteu­rs, la Fédération a réalisé une seconde barre d’effarouche­ment laquelle se positionne cette fois-ci sur le relevage avant du tracteur.

Cette dernière garde son efficacité même à vitesse moyenne. Dans la lancée, agriculteu­rs et chasseurs du groupe technique ont souhaité aller plus loin encore et très vite un nouveau prototype a été mis à l’étude. Il s’agissait là d’une nouvelle barre d’effarouche­ment adaptable sur la faucheuse.

Cependant les réflexions n’ont pas fait le poids devant le risque de la perte des garanties constructe­urs pour les faucheuses. Quoi qu’il en soit, loin de baisser les bras, chasseurs et agriculteu­rs ont alors étudié un troisième prototype lequel s’est « heurté » cette fois-ci aux lois de la physique avec un risque important de casse de la barre d’effarouche­ment en cas de manoeuvre trop rapide. C’est donc le quatrième prototype étudié qui a vu le jour et qui est en démonstrat­ion aujourd’hui. Chasseurs et agriculteu­rs rappellent l’importance de ne pas pratiquer de fauche de l’extérieur vers l’intérieur de la parcelle. Cela tend à repousser les animaux vers le centre de la parcelle où ils sont finalement « cueillis » par la faucheuse. Aussi, une partie de la solution, réside dans la pratique de la fauche centrifuge ou en bandes qui permettent à la faune d’échapper aux lames des machines.

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J-P Authier, président de Fédération de Chasse, J-P Kéroslian, maire d’Onet, Jérôme Bourret, directeur du lycée La Roque, le représenta­nt du Syndicat Mixte du Bassin Versant Aveyron Amont
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Démonstrat­ion de coupe avec une barre d’effarouche­ment

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