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Les cuisses en rodage et la tête au Covid : le vélo a repris

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“Les coureurs ont des contrainte­s, pas anodines, mais ils savent pourquoi ils le font, ils savent que ça passe par là”, plante le président du syndicat de coureurs UNCP, Pascal Chanteur, dont l’organisati­on a été associée par l’Union cycliste internatio­nale à l’élaboratio­n du protocole sanitaire. Un document qui prévoit notamment des tests à intervalle régulier et la mise en place d’une “bulle course” pendant les compétitio­ns.

Et donne lieu à des contrainte­s plus nombreuses pour les villes du parcours. Pas assez pour rebuter Philippe Vidal, maire de Cazouls-lès-Béziers, 5.000 habitants et première commune à accueillir l’arrivée d’une course depuis mars. “Je n’ai pas hésité une seule seconde”, assure-t-il. Même si la crise sanitaire l’a obligé à “commander 10.000 masques, louer plus de barrières et mobiliser plus d’agents communaux” pour organiser l’événement. “Quand arrive un moment comme ça, on se doit d’être au rendez-vous, estime-t-il. Et d’une certaine manière, on est récompensé puisqu’on a un plateau de rêve cette année.” Avec Egan Bernal, Chris Froome, Thibaut Pinot, Romain Bardet et Miguel Angel Lopez, le prochain vainqueur du Tour se trouve peut-être sur la Route d’Occitanie jusqu’à mardi.

Rappel

Le peloton, peu de public et beaucoup de masques : la première course depuis mars et le confinemen­t, la

Route d’Occitanie, s’est élancée samedi à quatre semaines du Tour de France avec une abondance de précaution­s à Saint-Affrique (Aveyron) où la question sanitaire était dans toutes les têtes. “Si vous voulez rester près des bus, portez le masque et pas sur le menton mais sur le nez. Sinon, ça ne sert à rien”. Autour du car de d’Ineos, Sir Dave Brailsford lui-même, manager de l’équipe la plus dominante du cyclisme, fait la police auprès des journalist­es tentés de s’aérer le bas du visage dans la touffeur du parking déjà échauffé par le soleil. Un rappel que si le cyclisme en France a repris ses droits, la poursuite de la saison dépendra du respect des protocoles sanitaires mis en place. Le public, limité en nombre près de la ligne de départ au-dessus de la Sorgue, est tenu lui aussi de porter un masque. Quant à l’accès à la zone où sont garés les cars des équipes, ce n’est plus qu’un souvenir du monde d’avant. “On subit mais on comprend”, résume Daniel Contejean, 75 ans, venu de Millau à 30 minutes de route qui ne désespère pas d’apercevoir Thibaut Pinot. “Il va bien falloir qu’il vienne chercher son vélo”, se rassure-t-il en pointant du doigt sa monture à une dizaine de mètres. “Je souhaite vraiment que ce soit ponctuel parce que le vélo est le sport populaire par excellence, s’épanche Romain Bardet. (Propos recueillis).

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La première course depuis mars et le confinemen­t.

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