Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

Bernard Laporte veut instaurer la Démocratie au sein de la Fédé !

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Que l’on soit au stade des « Lutins » ou à celui de « Vétérans », en passant par les amateurs ou les profession­nels, tous les passionnés de l’Ovalie ont, le dimanche, les yeux rivés sur ce morceau de cuir aux rebonds aléatoires, insaisissa­ble, glissant, mais quel triomphe quand on l’amène derrière la ligne et quand on le fait passer ensuite entre les barres. Pour autant, en marge des pelouses, dans « les vestiaires» pourrait-on dire, un autre match est en train se jouer : un match à trois, tout aussi captivant et tout aussi aléatoire, et par là nous évoquons bien sûr la présidence à la tête de la FFR (élection prévue le 3 décembre prochain) pour laquelle il y a 3 postulants : Alain Doucet, Pierre Camou et Bernard Laporte, chacun avec son charisme, son talent ou son expérience. Au niveau de la gouaille, indéniable­ment, c’est Bernard Laporte qui tient la corde et son passage récemment dans le Gers (dans le cadre de son «tour de France des clubs»), notamment au stade Ernest-Vila à Lectoure, l’a une fois de plus prouvé avec ce quelque chose en plus : la force de conviction, car même si l’on n’est pas un fana du ballon ovale, on comprend ce qu’il dit et ce qu’il voudrait amener au rugby français. Accompagné par sa notoriété, il était reçu en fin de matinée, par les coprésiden­ts de l’USL : Gilbert Lepetit et Lilian Giordano, mais aussi par la chargée de com’ du club, Laetitia Pachoud, et bien sûr par Gérard Duclos, le Maire, Bernard Laporte y rencontrai­t également bien des présidents de clubs gersois et le tout nouveau Président du Comité départemen­t, Jean-Louis Munari.

Pour la Démocratie, le débat, mais aussi pour la formation !

D’emblée, le candidat présentait cette élection comme un challenge «Et pourquoi ce challenge ?» demandait-il tout en ayant sa réponse : chaque fois qu’on discutait on se flinguait, le mécontente­ment des clubs amateurs revenait sur la sellette et je me suis rendu compte du désarroi du rugby amateur alors je me suis dit : C’est maintenant qu’il faut y aller!». «Ne serait-ce » ajoutaitil «que pour apporter de la Démocratie dans la fédération, mais aussi combattre les monopoles. Mais je vous le dis, ce combat-là, on l’a déjà gagné parce qu’il y aura plus d’une liste ! Enfin, il y aura du débat et ce ne sera plus jamais comme avant : au moins, il y aura une opposition !... » Et de rappeler un de ses combats : je suis pour que l’on investisse -le rugby est riche !- dans la formation et pas forcément pour un grand stade ! ».

Des idées simples qu’il veut efficaces

Et de développer les 3 grands chantiers qu’il comptait mettre en oeuvre :

- la parole à tous y compris celle des club (c’est un tiers de voix ! Les 2 autres étant des élus et les ligues, il y en a 13, appuyés par les présidents des Comités départemen­taux c’est cela qui sauvera la proximité, il faut réduire le nombre de joueurs étrangers ! « Actuelleme­nt, on a surtout un système qui s’apparente à la dictature et ce depuis des années ! Partant de là, les clubs sont devenus des « vaches à lait » alors que la FFR doit être au service des clubs ! Ayons la reconnaiss­ance pour les gens qui s’engagent au lieu de les piller !

- la simplifica­tion administra­tive : oui, il faut aider les clubs !

- la formation : elle est nulle! D’où le recrutemen­t à l’étranger ! Or, il u a des compétence­s et des passionnés chez nous. Mon projet est de recruter 200 cadres techniques pour le maillage du territoire afin de former les futurs formateurs. Pour moi, c’est une priorité ! Ne perdons pas de vue que la formation c’est un investisse­ment à terme et la Ligue doit être un accompagna­teur». Et de rajouter à cet objectif, la fourniture de matériel : «1 ballon pour 5 licenciés !».

Il évoquera également le rugby féminin, et la formation des bénévoles.

En conclusion, Bernard Laporte estime qu’il faut sortir le rugby amateur du marasme et abandonner ce projet de grand stade cela donnera de belles marges de manoeuvres pour une nouvelle stratégie ; « Aujourd’hui, la Fédé ne fédère plus, elle sanctionne ! »

Jean-Louis Munari précisera : C’est assez déstabilis­ant, il y a 2 stratégies complèteme­nt opposées qui s’affrontent ! ».

Le candidat Laporte lui soulignera : « C’est aussi une question de rentabilit­é des investisse­ment qui nous préoccupe car le compte n’y est pas ! Il n’y a ni prévisionn­el, ni business-plan. Il faut rester réalistes ! ».

Des arguments bien reçus par l’auditoire, reste à écouter les autres candidats pour savoir où veut aller le rugby français…

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« Un tour de table » était organisé.
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Les responsabl­es de clubs ont pu s’exprimer.
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Bernard Laporte reçu par les autorités locales
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Les jeunes eux étaient conquis.

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