Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

Top départ

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Comme matériel de survie, les formations politiques traditionn­elles en appellent au rejet du parti unique, pour empêcher que le nouveau président dispose d’une majorité, et plus encore, pour éviter leur propre naufrage. Pourtant, lors des élections précédente­s, chaque camp expliquait, selon le cas de figure, qu’il fallait donner une majorité solide à son président pour qu’il puisse gouverner efficaceme­nt. Aujourd’hui c’est leur survie qui est en jeu.

Si le Parti Socialiste ne pourra que faire mieux qu’à la présidenti­elle, pour la droite républicai­ne il s’agit de s’extraire du piège à loup qu’Emmanuel Macron a placé sur sa route.

Entre les divergence­s stratégiqu­es, les désaccords tactiques, les hésitation­s bénéfiques pour l’adversaire, les départs programmés, la promotion d’une cohabitati­on qui ne sied guère à l’opinion ; exister et être cohérent sont un lourd défi.

Pour autant, ceux qui pensent qu’Emmanuel Macron marche sur l’eau se trompe. Les soucis vont débuter et les trois semaines de campagne vont lui paraître longues.

Réformer notre droit du travail, c’est le dossier emblématiq­ue de ce début de quinquenna­t. La mère des grandes batailles à venir. Les premières consultati­ons avec les syndicats ont débuté, à l’Élysée même, ce qui situe leur caractère sensible. Emmanuel Macron n’a pris personne en traître : il avait promis de ne pas perdre de temps pour transforme­r le modèle économique et obtenir vite des effets sur l’emploi.

Une consultati­on des partenaire­s sociaux qui vise surtout à remettre la CFDT du bon côté de la table. La semaine dernière, Laurent Berger, plutôt bien disposé à l’égard d’Emmanuel Macron, a prévenu : « S’il veut passer à la hussarde, cela ne marchera pas... » Cette fois, c’est sûr, les difficulté­s commencent.

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