Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
La Clinique Carlier : des solutions non convenables ?
Comité Gersois pour le Développement et la Défense du Service Public de Santé
La polyclinique de Gascogne, plus connue sous l’ancien nom de clinique Carlier, établissement privé du groupe ELSAN (2e groupe d’hospitalisation privée en France) menace de fermer, soit disant pour des raisons de baisse d’activités. Aujourd’hui elle annonce tranquillement l’arrêt des activités : fermeture des blocs opératoires (récemment remis aux normes) l’urologie, le vasculaire, l’orthodontie, l’ophtalmologie.
On a du mal à comprendre la baisse d’activités de ces secteurs dont la polyclinique a quasiment le monopole dans le Gers…
Par contre nous savons que la question de la rentabilité s’apprécie dans le privé par le niveau de rendement financier et non par la nature et la qualité du service vendu à la Sécu ! Il semblerait donc que l’impact des amortissements liés aux investissements récemment consentis, pour les blocs opératoires en particulier, entament aux yeux des « investisseurs, la rente attendue. Ils préféreraient orienter leurs investissements vers d’autres horizons plus rétributeurs...
Ainsi se trouvent menacées des activités de santé indispensables à la population du Gers, que les pouvoirs publics, via les ARS, ont « gentiment » délaissé au privé.
Aucune des 3 hypothèses de solution avancées par la direction n’est convenable ! Fermeture pure et simple-Coopération avec le CHG d’Auch après l’arrêt de l’activité chirurgicale. Vente des lits à Saint Blancard ; ils seraient transformés en lit de soins de suite et de réadaptation. Dans tous les cas l’activité chirurgicale devrait disparaître ! Il s’agit purement et simplement d’une tentative de pression pour permettre aux actionnaires de trouver leur compte : un rendement financier à la hauteur de leurs espérances ou la récupération d’un capital bonifié sur le dos de la Sécurité Sociale ! Ces activités médicales doivent donc être maintenues dans notre département ! La coopération public/privé est bien un leurre, c’est la santé de nos concitoyens qui en est le prix. Le service public de santé doit récupérer ces activités dans son giron et garantir un accès aux soins égal pour tous.
L’argent public ne doit pas financer ou subventionner le secteur privé !