Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Non à la casse !
Services publics de proximité
Après les manifestations à Saint-Clar, à Riscle, etc., c’était au tour des élus du Savès de manifester leur désapprobation : « Une décision où il n’y a pas de concertation, pas d’argument que de l’arbitraire! Mais où il y a, là aussi, une certaine arrogance »… Alors, des dizaines et des dizaines de maires et autres délégués des quelques 33 communes qui composent «le Savès» sont venus dire leur «Çasuffit !» à l’administrateur des Finances publiques, Jean-Claude Hernandez, devant son institution. Écharpe en bandoulière et panneau de leur commune respective à la main, mais à leur demande de rendezvous, ils reçurent une fin de non... recevoir. Il leur a été répondu qu’une délégation d’élus serait reçue en Préfecture le 19 septembre prochain (les maires de Saint-Clar, Lombez, Cazaubon, Riscle, Marciac). Il n’empêche que ces élus étaient remontés contre la fermeture de la Trésorerie de Lombez qui est quotidiennement fréquenté. Un déplacement à l’Isle-Jourdain ne leur convenant pas : « Il n’y a pas de liaison directe ! Et puis que devient le slogan «Service Public de proximité»? ». Un autre dira : « Le Savès a déjà fait un effort avec la fermeture de Samatan en 1994…”. “Nous sommes le 4e pôle du Gers et on ne comprend pas pourquoi cette fermeture ! Pas de réponse ! C’est troublant... » dira Hervé Lefebvre, Maire de Samatan. «C’est de l’autoritarisme absolu !» dénoncera Alain Sancerry, représentant de l’ADM/32 «il devrait y avoir un plan de redéploiement global, alors qu’on fait du cas par cas ! Un temps on a parlé de provisoire : on n’y croit pas du tout ! Nous on défend nos territoires et leur bon fonctionnement au service des populations ! ». Même couplet pour Jean-Pierre Cot, maire de Lombez : « Notre trésorerie voit du monde passer, elle fonctionne avec ses particuliers, ses commerçants de tout un secteur On ne comprend pas ! ».
Furtivement, derrière quelques fenêtres du bâtiment, on pouvait voir un rideau bouger… les grilles étaient, elles, fermées : principe de précaution ?…
Les élus alors n’hésiteraient pas à brandir leur panneau de communes et de scander «Hernandez au balcon !» et même à chanter en gascon, on doute que cela émeuve ces messieurs de l’administration… Les élus eux sont pour autant décidés à défendre leurs services publics, tous leurs services publics ! Le détricotage et la paupérisation du territoire semblent pourtant malheureusement bien programmés…