Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Hommage de Bernard Cassaigneau à Jean Rouillès
« Maire-Adjoint, vice-président du Syndicat Local d’Électrification, Délégué de la Communauté de communes, Jean Rouillès aura servi pendant 19 ans la commune de Saint-Clar et les différentes structures intercommunales. Avant que de faire route ensemble, je ne connaissais seulement Jean que par la considération que mon père avait de lui pour s’être fait tout seul après la disparition prématurée du sien. L’artisan qu’il fut à ses débuts sut développer une entreprise familiale, respectueuse de son personnel, qui le lui a bien rendu et pleure aujourd’hui son départ avant que Guillaume ne reprenne sa suite et ne la pérennise et la renforce dans on ancrage local. Je ne reviendrai pas sur son parcours de vie que son fils vient de retracer avec ferveur et une émotion que nous avons tous partagées. Mais je me dois d’attester publiquement, ici et maintenant de ce dont je puis témoigner quant à la « pleinitude » des engagements de Jean Rouillès pour la chose publique. Désintéressé, il s’est investi sans compter ; tant à Magnas qu’à Saint-Clar pour l’intérêt général, qu’il sut conjuguer avec sa famille et sociale en même temps qu’il développait son activité professionnelle. Dévoué, tous nous pouvions compter sur lui qui savait se rendre avec gentillesse disponible à tout moment. Compétent techniquement,
ses avis autorisés ont permis à la commune de Saint-Clar de réaliser des économies substantielles dans ses nombreuses réalisations. Droit dans ses convictions mais tolérant, Jean a eu à coeur de s’investir dans la vie municipale (sous la houlette de Mme Gachié) aux côtés des regrettés : Colonel Superbie, héros de notre pays, homme de modestie, bon sens et modération ; Fernand Bardet en symbiose duquel il était et dont il a pris la suite dans la gestion du personnel communal qu’il suit conduire avec compétence et sens de l’humain ; Jean-Claude Goudy, co-initiateur avec lui et M. Bouste de l’amical rapprochement avec Gruissan, de la Confrérie de l’Ail et de la Thonade ; Christian Bloch enfin avec lequel il partageait, pour le service de la collectivité, la complicité et la compétence des techniciens qu’ils étaient. Doté d’un sens inné du devoir auquel il n’a jamais failli quand bien même il ait pu lui en coûter ainsi qu’à sa famille à l’affection de laquelle ses responsabilités l’ont souvent soustraites.
Tel était Jean Rouillès, homme intègre et homme de bien dont nous mesurons aujourd’hui le privilège qui fut le nôtre de l’avoir connu et la légitime fierté de l’avoir compté comme ami. Au cours de ces années, j’ai pu, sans jamais l’ombre entre nous, le considérer et l’apprécier même si, peut-être par respect mutuel, aucun de nous n’a jamais osé franchir la barrière du vouvoiement. Puisse le courage qui fut le sien durant sa maladie et son calvaire qu’il a affrontés avec une dignité peu commune nous inspirer et vous de sa famille qui avez connu tant d’épreuves vous rendre aussi fort qu’il le fut. Nos pensées en ce moment vont, bien sûr, vers vous tous malgré l’inutilité des mots pour apaiser une si grande peine : Huguette, admirable d’abnégation et compagne de vie jusqu’au bout ; Guillaume à qui il appartient désormais avec Maryline de poursuivre l’oeuvre du père dans laquelle, je le sais, il ne faillira pas ; Fabienne, dont nous ressentons tous au plus profond de nos coeurs la présence palpable parmi nous en ce lieu et en son jour d’anniversaire ; Léo et Camille quine savent pas encore mais auxquels la vie apprendra qu’il furent l’ultime bonheur de celui que nous pleurons aujourd’hui. Note consolation à tous est que Jean, maintenant apaisé, ait rejoint Fabienne avant…
Puisse l’amitié de ses anciens colistiers aux noms desquels je vous parle avec nos coeurs, la présence nombreuse et le recueillement de notre assemblée, être pour sa famille de quelque réconfort dans ce deuil cruel qui les frappe et qui est aussi le nôtre.
Enfin, puisque voici inexorablement venu le moment de nous séparer et dussé-je oser pour la première fois le tutoiement, je ne peux pas me résoudre à te dire adieu mais plutôt «Adishatz» Jean!».».
Rappel : Bernard Cassaigneau a été Maire de la Commune (de 1989 à 2008) et Conseiller général (de 1979 à 2004).