Pour une Europe républicaine

Le débat est lancé quant à l’avenir de l’Europe en particulier dans le cadre des prochaines élections européennes. Et, contrairement à ce que souhaite le Président de la république il ne s’agira pas d’un match à 2. D’un choix à faire entre les tenants d’une Europe libérale et les eurosceptiques. Car nous sommes porteurs d’un autre projet, celui d’une Europe républicaine.

une construction culturelle et non une simple entité économique. C’est le lieu où se sont façonnés au cours des siècles une conception de l’homme et du rapport de l’homme à la société, qui n’est ni celle des Chinois, ni celle des Américains. Elle figure au fronton de nos mairies où le mot liberté rappelle les fondements du libéralisme à la française, le respect, issu des Lumières, dû à chaque individu. L’exigence de justice.

l’espace du monde où la prise en compte du fait social est la plus forte. Le niveau des dépenses sociales en est un exemple. Et, même si des débats méritent d’avoir lieu sur l’amélioration de l’efficacité de celles-ci, le principe reste une caractéristique de l’occident européen. Il est acté au fronton de nos mairies dans une référence à l’égalité. Ainsi tout pays, qui ne respecte pas les droits de l’Homme ou l’indépendance de la justice, se trouve en opposition avec le coeur de notre vivre ensemble historique. républicaine autrement dit tout le contraire du communautarisme que l’on rencontre aux Etats Unis, en Angleterre ou ailleurs. Et l’Europe c’est la laïcité. Ainsi tout Etat à tendance théocratique, ou marqué par une intervention de la religion dans la gestion du pouvoir heurte ce principe.

au moment où les préoccupations géopolitiques des Etats Unis, de la Chine de la Russie, sont à nouveau à la une de l’actualité. Elle ne peut donc rester en l’état car elle ne parvient pas à gérer le phénomène migratoire, car sa force économique est réelle mais non déterminante, car sa puissance militaire est faible… Alors, entre ceux qui proposent un grand pas en avant vers une Europe fédérale et ceux qui plaident pour une marche arrière nationaliste, il y a place pour la réaffirmation de nos principes et la mise en place des mesures qui en découlent. Savoir affirmer qui l’on est permet de mieux appréhender l’avenir.

Pierre Tabarin