Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Les blouses blanches en colère
La CGT et FO ont réussi leur démonstration de force, mardi après-midi. Les deux syndicats appelaient les Gersois à rejoindre le mouvement national de revendication des personnels soignants.
Les Gersois ont répondu : près de 500 personnes ont participé à un rassemblement… qui avait toutes les apparences d’une manifestation. Prévu pour n’être qu’une réunion à 14 h sur le parking des garages au pied de l’hôpital, le rendez-vous s’est immédiatement mué en cortège, camion sono et banderoles en tête, sans trop de souci de promiscuité ou de masque pour beaucoup. 350 personnes ont ainsi fait le tour du quartier du Carrefour, passant devant l’Ehpad de la Ribère avant de monter vers l’hôpital à 14 h 30, encadrées par un important dispositif policier. Là, plus d’une centaine de personnels et de sympathisants faisaient le pied de grue. Cette fois, pas de prise de parole devant l’entrée de l’établissement hospitalier.
Les syndicats avaient pré- paré un véritable pro- gramme pour cette reprise de la contestation.
MÊME LA DISTRIBUTION DE MASQUES !
Devant des centaines de personnes assises sur les pelouses, les prises de parole ont ciblé les revendications : un plan de 15 milliards d’euros pour l’hôpital, à l’image de celui qui a été annoncé pour l’aéronautique, une revalorisation de 300 € de tous les salaires des personnels soignants, l’arrêt des fermetures de lits, conditions de travail. “Guerriers, héros sans général”, selon les termes d’Evelyne Dupouy (FO), les soignants doivent à présent être reconnus pour leur dévouement. “Nous allons livrer une vraie guerre contre ce gouvernement”, a déclaré Christophe Bucovec (CGT
Santé), qui ne croit pas au Ségur de la Santé. Refus des primes, des médailles, qui ont été symboliquement jetées à la poubelle, et du défilé du 14-Juillet pour le personnel soignant, les syndicats ont annoncé une nouvelle action pour le 30 juin. “Cette vague blanche d’aujourd’hui, il faut maintenant qu’elle devienne un tsunami ! Cette date n’est qu’un point de départ, il va falloir qu’on y retourne!”