Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Une petite éclaircie pour les retraités agricoles
40 mois après la 1ère proposition de loi qui avait été adoptée en février 2017, a l’assemblée nationale durant le précédent quinquennat, après une navette mouvementée le texte avait été rejeté au Sénat en employant le 44/3de la constitution. Etant les grands oubliés dans le cadre de la réforme globale des retraites, heurtant à la fois les attentes des agriculteurs et des agricultrices, sachant que la pension minimum de cette catégorie de travailleurs demeure encore à ce jour inférieure au seuil de pauvreté, et au montant du minimum vieillesse. C’était mal connaitre l’obstination et la détermination des responsables de l’A.N.R.A. F (Association Nationale des Retraités Agricoles de France) et de l’A.I.C.R. A 32 qui assument la paternité de ce combat. Emmené par le Député du Puy-de-Dôme André Chassaigne comme rapporteur, et d’un groupe d’élus de l’opposition et de la majorité, combat qu’ils portent depuis des années avec son homologue Olivier Damaisin Député du Lot et Garonne qui siège au sein de la majorité présidentielle, qui a relayé cette revendication par la présentation d’un amendement en commission des affaires sociales a l’assemblée nationale. Votée à la majorité par les élus le mercredi 10 juin 2020, une proposition de loi fixant à 85% du salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) net, le montant de la retraite minimale des anciens exploitants ayant accompli une carrière complète. Les élus de la majorité ont soutenu ce texte, tout en instaurant un plafond limitant le cumul de pension de retraites, laissant sur le bord du chemin les polypensionnés, On ne peut que refuser de voir ceux qui ont étés obligés pour vivre, d’avoir un revenu complémentaire ; comme des privilégiés. Et que dire de l’indispensable extension aux conjoints et aux aides familiaux.