Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Le Grec s’en est allé
Il était “descendu” en vacances dans le Gers depuis la capitale, Paris, lui le gars de la Maison Dior. Une malencontreuse panne ou dans le cas présent une panne bienvenue survenue à sa moto le força à demander aide au domaine de Lagajan en ce mois de juillet de l’an de grâce 1957. Il découvrait la France profonde et éternelle, celle où les racines de ses citoyens sont profondément ancrées dans le terreau de la campagne et non dans le bitume cher aux bobos et autres parasites mais à ses yeux cela paraissait magnifique car il n’oubliait pas que ce pays, celui des Droits de l’Homme, l’avait accueilli lorsqu’à l’âge de 3 ans il avait avait son Péloponèse natal pour échapper à une épidémie. Dans cette Gascogne éternelle il allait y rencontrer l’Amour en la personne de Gisèle et un an plus tard lors de leur mariage,le couple allait donner vie quelques années plus tard à Katia et à
Dimitri, la 1ère poursuivant la tradition de ce domaine viticole où les femmes ont toujours été présentes. Il allait mettre son bagoût parisien fortement inspiré de celui des aèdes grecs pour proposer les produits du domaine de Lagajan mais aussi expliquer avec force détails l’élaboration et la naissance de cet élixir des Dieux, en l’occurrence non grecs, mais plutôt gascons qu’est l’Armagnac. Ah comme il savait expliquer les secrets de cet Armagnac qui aurait pu lui ouvrir les portes d’une académie de l’Armagnac et pourtant lui, le Grec-Parisien- Gascon savait aussi parler de la vigne bien mieux qu’un gascon aurait su le faire.
Il aura eu la joie d’avoir 3 jolies petites filles, Estelle, Eugénie et Alexia pour qui leur Papy “Tintin” était l’incarnation d’Hermès revenu sur cette terre pétrie de souvenirs romains où lui l’Hellène, amoureux de musique se trouvait si bien qu’il était devenu le plus gascon des Grecs grâce à l’amour d’une gasconne.