Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Inquiétudes au Lycée Alain Fournier et mobilisation des enseignants et lycéens
Plusieurs lycées sont touchés par les pertes d’heures, parfois de matières. Le Lycée de Condom a perdu l’enseignement de l’allemand il y a deux ans. A Lectoure, le BTS va être supprimé l’année prochaine pour la 1re année, la 2e année suivra. Des suppressions sont prévues dans d’autres établissement et les enseignants sont opposés aux groupes de niveaux, très difficiles à mettre en oeuvre.
Mirande reste le plus touché ; suite à l’annonce de la DHG, dotation horaire globale des enseignants, ce jeudi 1er février, les enseignants et élèves du lycée Alain-Fournier à Mirande ont manifesté symboliquement devant l’établissement pour s’opposer à l’attribution des moyens horaires pour la rentrée 2024.
Ces moyens, largement sous-évalués, induisent les suppressions en cascade du partenariat « Cordées de la Réussite » avec Sciences Po Toulouse, du poste de lettres classiques, de la Discipline Non Linguistique
sur l’ensemble des niveaux (cours en langue étrangère, permettant un séjour en immersion à l’étranger), de la spécialité Espagnol en classe de 1ère, et de l’Accompagnement Personnalisé en Français et en Maths en classe de 2nde.
Toutes ces disparitions s’inscrivent dans un contexte déjà latent de réduction continue des heures allouées, qui a d’ores et déjà mené à des suppressions de poste et de spécialité (fermeture de la spécialité Musique en 2021, suppression d’un poste en SVT en 2023, fin de dédoublement des heures en Mathématiques
et Français en 2023…).
Cet appauvrissement de l’offre éducative locale inquiète la communauté éducative du lycée Alain
Fournier, soucieuse de conserver des enseignements aussi cruciaux dans un contexte rural. Les enseignants de l’établissement
promettent de mener d’autres actions.
De plus il y a un problème de bassin (Mirande, Masseube, Marciac, Miélan),
certains élèves se tournent vers Auch, ou vers la Bigorre.