Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
L’Union Gersoise prend acte...
Communiqué de l’ «Union Gersoise pour le retrait de la loi immigration»
«L’Union gersoise contre la loi Immigration prend acte de la censure par le Conseil constitutionnel de 35 articles de cette loi, mais constate que les “sages” ont fondé leur décision essentiellement sur des motifs formels (cavaliers législatifs). Ils se sont gardés d’un contrôle sur le fond qui les aurait amenés à dire que ce texte transgresse gravement la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui constitue la base de notre Constitution. Et qu’il porte atteinte aux valeurs qui fondent notre communauté politique : Liberté, Egalité, Fraternité, Solidarité, au risque de défaire notre démocratie.
L’Union gersoise dénonce l’hypocrisie de l’exécutif qui avait accepté les amendements de la droite et de l’extrême-droite, tendant ses mains sales au Conseil constitutionnel pour qu’il les nettoie.
Cette loi comporte des dispositions dangereuses pour les personnes étrangères les plus vulnérables. Pour ne citer que quelques exemples :
Celles qui demandent l’asile verront leur recours désormais examiné rapidement par un juge unique, pas forcément au fait de la situation du pays d’origine et des menaces encourues.
Les jeunes isolés entre 18 et 21 ans, arrivés mineurs en France, cesseront d’être pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance s’ils reçoivent une OQTF. Ils seront donc soit renvoyés vers le pays qu’ils ont quitté au prix d’une traversée de tous les dangers, soit livrés à eux-mêmes, sans papiers, en France.
Cette loi assigne les étrangers vivant dans notre pays à des situations de survie, à une précarité synonyme de débordements que les réactionnaires n’oublieront pas de dénoncer pour justifier les politiques inégalitaires dont ils sont les auteurs.
30 000 enfants pourraient ainsi passer sous le seuil de grande pauvreté sous prétexte qu’ils sont étrangers.
Les salarié.es et personnels du public comme du privé, attaché.es à la cohésion sociale, ne peuvent l’accepter.
L’Union gersoise reste mobilisée et proposera des initiatives. Les forces associatives, syndicales et politiques vont continuer à s’opposer à l’arbitraire et à l’inhumanité de cette loi.»