Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Monde agricole : l’inquiétude demeure...
Réunis en session au Château de Mons à Caussens, les sociétaires de la Chambre d’Agriculture du Gers ont montré qu’ils restaient vigilants. Le préfet, présent, a essayé de rassurer…
Dans son introduction, le président Bernard Malabirade évoquera les raisons d’une colère qui avait envahi nos routes nationales il n’y pas longtemps. Mais optimiste à souhait, notamment devant les parlementaires présents (les députés Jean-René Cazeneuve et David Taupiac, le sénateur Alain Duffourg était représenté par son Attachée parlementaire), Bernard Malabirade dira : « Il faut garder espoir et le cap sur ce qui nous fait vibrer dans notre métier : la recherche de valeur ajoutée, l’innovation, la maîtrise technique par nos pratiques, par notre équipement, la transmission de nos entreprises et le renouvellement des générations ».
BEAUCOUP D’INTERROGATIONS
Cette session de la Chambre a montré que des agriculteurs gersois gardaient quand même quelques « cartouches » en vue du débat du jour qui sera mis sur la table. Et de s’interroger sur:
– l’inquiétude qui régnait sur l’Armagnac (notamment avec le marché chinois) soulevée par Alain Lalanne
– l’inquiétude pour l’urgence bio avec l’exclusion de certains dossiers
– dossiers sur l’eau : « A quand la mobilisation ? » demandait Alain de Scoraille et
de signaler « le respect des engagements des Coteaux de Gascogne »
– aviculture : les éleveurs de volailles et de canards attendent de pouvoir sortir leurs animaux. Une demande : « A quand le compromis sur les versements ? ». La vaccination est un plus « mais il faut continuer dans l’accompagnement. »
Le préfet Laurent Carrié interviendra : « Nous avons entendu cette colère légitime,
elle a été prise en compte pour toujours avoir une agriculture de haut niveau. Il y a eu beaucoup de dialogues avec le monde agricole, ils se sont traduits par un projet de loi qui sera présenté d’ici la fin du mois de mars 2024. Côté PAC : « les dossiers du 1er pilier seront échelonnés sur avril et mai 2024. Un accord est intervenu avec la MSA pour des aménagements sans majoration et les banques (comme le Crédit agricole) ont prévu des mesures» ; pour la viticulture les dossiers sont en cours de paiement ; la MHE : 966 dossiers ont été payés ; concernant l’ENR « nos services sont mobilisés pour trouver des solutions… ». Il dénoncera néanmoins la concurrence déloyale (mais les députés étaient déjà partis). Et tout en souhaitant « un texte clair sur le travail saisonnier, il conclura : « En tous cas, utilisez les moyens que nos services vous proposent. ».