Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Pourquoi nous soumettons-nous à un pouvoir ?
Ce dimanche 31 mars au Café des Sports, le café philo était réuni avec pour sujet «Pourquoi nous soumettons-nous à un pouvoir ? ». Un sujet très épineux avec une réflexion sur le pouvoir et le consentement. La soumission ou non est très actuelle en cette période avec notamment l’émergence de nombreux pouvoirs autoritaires, où la manipulation du réel et l’afflux de vérités alternatives sèment le trouble dans bien des esprits. La notion de pouvoir articulée sur celle de domination suppose non seulement la discipline, mais aussi, quelles qu’en soient les motivations, une certaine volonté d’obéir et non une obéissance mécanique. Parmi les modes agressifs du pouvoir, comptons la menace, la violence, la force, la contrainte, mais aussi le commandement, la sanction, la soumission et l’obéissance. La soumission, l’obéissance : ces modes agressifs du pouvoir aboutissent fréquemment à la soumission (disposition à accepter la dépendance qui pose l’énigme de la servitude volontaire) et à l’obéissance (acte par lequel les dominés se plient à la loi ou à l’ordre). C’est un débat infini qui se construit avec une multitude de raisonnements sur les principaux pouvoirs (médiatique, économique et politique). Problématique : Existe-t-il un esclavage, un état de dépendance forcé et de soumission qui soit volontaire, qui trouve son origine dans une forme réfléchie, pleinement consentie et délibérée ? Comment les hommes peuvent-ils rechercher la servitude, comme si elle constituait une sorte de salut possible ? Pourquoi la servitude est-elle si souvent recherchée ? Autrement dit, et c’est le sens du sujet, existe-t-il une soumission, à la fois totale et délibérée, choisie de façon réfléchie et consciente, fruit de l’allégeance d’une personne à une autre ? Comment une soumission peut-elle s’effectuer à partir d’un choix ?