Le roman noir sous le regard d’un « pro »

A91 ans, François Missen (journaliste « d’investigation » bien qu’il n’aime pas cette étiquette, il lui préfère celui de journaliste de terrain) n’entend pas ranger sa plume ni ses idées au placard. Flanqué de ses distinctions pour la qualité de son travail (le seul au monde à être détenteur des Prix Pulitzer et Prix AlbertLondres), il rencontre François-Michel Lambert, ancien député dans les Bouches-du-Rhône, avec qui il partage une passion commune, Cuba.

François-Michel Lambert y est né et en a gardé des attaches fortes. Alors que François Missen, de ses pérégrinations professionnelles sur l’île en a écrit un ouvrage «Mémoire de Cuba» : « On devait se rencontrer ! » diront-ils. Pour autant, François Missen, dans son activité, aura été un sacré baroudeur ayant traîné ses guêtres (et surtout son stylo et son appareil photos) du côté du Kippour, de l’Irlande, de Cuba, etc., il aura même connu la prison en Afghanistan. Il aimerait y revenir, comme à Cuba !

Oui pourquoi le Gers?

«C’est un département que j’ai découvert par les écrits d’Antoine Blondin, lors de ses reportages sur le Tour de France. Avec sa gouaille habituelle, il savait plus qu’en parler, il savait donner envie de le découvrir. ». Du coup, de son propre aveu, il aimerait s’y installer… Cela dit, dans un 1er temps, c’est surtout un projet qui l’anime avec François-Michel Lambert (qui vient de lui faire visiter le département) : faire venir des auteurs de romans noirs dans le Gers pour écrire (chacun avec son regard et son style, et avec immersion sur le terrain) une nouvelle (sur le thème « Le noir en Armagnac », etc.) autour d’un fait divers («ambiance château ») qui serait soumise à un Jury de spécialistes (journalistes, avocat, magistrat, policier et même un « repenti »). Le lauréat se voyant attribuer son poids en produits locaux et Dieu sait si le Gers n’en manque pas, dont l’Armagnac, bien sûr !

: A.L Crédits François Missen : une vraie envie de Gers est née en lui !