Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Quid de la grande Dame Blanche ?
L’appellation « Dame blanche « est donnée à des mythes ou à des apparitions de natures diverses. Notre Dame Blanche à nous fleurantins, ressemble à ces tours de l’ancienne CAFA qui dressent leur imposante silhouette dans le quartier de la Vignette et ce depuis 1958 ! Un ensemble composé de 7 tours cylindriques, accolées et érigées après, la constitution de la Coopérative Agricole Fleurance-Avezan (CAFA) (née en 1965, elle de la fusion des silos de Fleurance -émanation du Syndicat agricole local- et d’Avezan). Cela dit, tout a démarré il y a 113 ans (un 23 avril) avec comme tout 1er président du Conseil d’administration le Comte de Lary de Latour.
Ces tours d’une capacité de 700 T, dont la plus haute culmine à une cinquantaine de mètres environ (et 320 marches à monter), ont peu à peu remplacé d’anciens silos enterrés dans lesquels, au besoin, on y descendait grâce à des… cordes à noeuds, des silos qui ont existé jusqu’en 1974/1975. Elles servaient principalement au stockage du blé dont la conservation était sans cesse menacée par les charançons et c’est pour cela que l’une d’entre elles était conservée vide pour permettre de « faire tourner «, en hiver, le blé stocké. Cette tour vide avait été baptisée la « cellule hôpital «. Puis, les produits chimiques sont arrivés...
Pour autant, un four de boulange existait et fournissait du pain depuis 1912. Dans les années 60, installation du magasin « Gamm’Vert» (avec des pompes distribuant des carburants). Tant bien que mal, la CAFA a traversé les âges, elle a rayonné sur tout le XXe siècle sur ce territoire de Lomagne et du Fezensaguet sans embûche, employant jusqu’à une centaine de salariés. Peu à peu, ces silos ne seront plus utilisés. Au fil du temps, les réserves s’épuisant, il a fallu songer à la fusion avec une autre coopérative, ce sera chose faite en 2009 avec les Silos Mirandais. Depuis, les bâtiments ont été vidés et voués à l’abandon (aujourd’hui on parle de « friche industrielle «). Jusqu’à cet acte de vente passé (pour 1 € symbolique) entre le président de Gersycoop et le maire actuel, Ronny GuardiaMazzoleni qui a de grandes ambitions pour leur réhabilitation et dont la population a été invitée pour s’exprimer sur les options possibles.
Ainsi donc, une nouvelle vie devrait progressivement s’installer dans le quartier.