Le Petit Journal - L'hebdo local du Lot
Un livre qui décoiffe
Je vous conseille de lire le dernier ouvrage de Jean de Kervasdoué, « Ils croient que la nature est bonne » (éditions Robert Laffont), contre tous ces prêcheurs d’apocalypse, qui voient dans la main de l’homme le mal absolu, la tache qui obscurcit notre planète et la cause de tous nos maux.
Il est tellement agréable et reposant de lire ce livre si bien documenté. Comme l’écrit l’auteur : « Il y a d’un côté le bien avec ses mots vertueux – écologie, environnement, éolienne, lanceur d’alerte, santé…- et leurs qualificatifs tout aussi positifs – vert, durable, circulaire, biodynamique, biologique, photovoltaïque, recyclé, économe, local, associatif, décentralisé …- et de l’autre le mal – charbon, pesticides, OGM, nucléaire, pollution, croissance, climato-sceptiqueset des qualificatifs négatifs – polluant, dangereux, intensif, capitaliste, industriel, cancérigène, corrompu. ».
Jean de Kervasdoué rappelle que si tout ce petit monde n’arrête pas de se lamenter sur l’état de la planète, il n’empêche, qu’en dépit de la pollution, l’espérance de vie en Chine est passée de 73,18 ans en 2008 à 75,41 ans en 2015, soit l’espérance de vie des Français en 1986. Si bien qu’en 2016, 4,5 années seulement séparent l’espérance de vie des Chinois de celle des Américains, alors qu’en 1960 cette différence était de 26 ans.
Quant à la mondialisation, elle a permis de diviser par deux la mortalité infantile en l’espace d’un quart de siècle, a favorisé l’accès à l’école primaire de plusieurs centaines de millions d’enfants et elle a extrait de la très grande pauvreté 910 millions d’humains depuis 1990.
Il déclare aussi « Pour le scientifique, il n’y a aucune raison d’exclure l’homme de la nature. L’homme et sa technique ne sont pas étrangers à l’écosystème qu’ils occupent, même quand ils le modifient profondément. Tout jardin n’est-il pas un écosystème qui doit son équilibre à l’homme ? ».
A travers de multiples exemples, l’auteur qui a été économiste de la santé et directeur des hôpitaux avant de devenir membre de l’Académie des technologies, montre à quel point les écologistes sont devenus des marchands de peur, « Alors que la réglementation et les contrôles en matière de produits alimentaires n’ont jamais été aussi élevés, la confiance dans les produits alimentaires décroît en France ». De fait, 41 % de nos compatriotes ont ainsi beaucoup moins confiance qu’avant, alors que ce n’est le cas de 5 % des Anglais. Et cela malgré le fait qu’il n’y a plus aujourd’hui d’empoisonnements alimentaires, alors qu’en 1900, 14 % des Français en étaient victimes.