Unité de mesure fin...

Rubrique de François Nardou

Cartàyràdo ( env 3 arpents ,4o ares) pour les prés de fauche, prats pradéros et pradélos , l’émine , les onces( 1/ 12 d’un boisseau) , les « grains » et les fractions d’onces et de grains , les oboles , les mailles( méàlyos) , les livres , sous et deniers, càurcéncs , tournés , toulzans , le barral et le tinel , la pipe , sans tabac , pipe de vin, la pégalàdo , les perches( pérgos) , lattes , lignes et pouces etc.... Les Unités de mesures variaient selon la nature de la chose mesurée. Pour ce qui est des bâtiments et maisons du Vieux Montcuq on se servait d’unités différentes pour les longueurs , les largeurs , les hauteurs, de même pour les casals( parcelles à bâtir ou bâties avec leurs dépendances : cours et appentis) , boutgés( cours intérieures à ciel ouvert, « patios » andalous, comme on en voit tant dans les villes méridionales médiévales) orts et verdiérs( jardins et vergers) Quartes , cartons et boisseaux servaient pour les céréales panifiables et pour les légumes secs et fruits secs... L’avoine était l’objet de redevances sur les terres nouvellement défrichées , c’est encore aujourd’hui par des semis d’avoine qu’il est de tradition et très conseillé en Quercy- Blanc de commencer à cultiver une terre que l’on vient de défricher. L’avoine servait à la nourriture non seulement de chevaux ( des Nobles Et Cavaliers du Castel comtal du Montcuq médiéval) mais aussi et surtout des porcs, la chair de porcs fut une des bases de l’alimentation des Carcinols médiévaux et modernes. Ces Unités introduites par les notaires s’insèrent toutefois dans l’échelle de progression géomêtrique des rapports entre les unités anciennes de mesures. Cela nous permet d’en calculer les équivalences. Les noms, occitans , utilisés par les notaires pour désigner ces unités sans équivalence établie sous Napoléon 1er, peuvent conduire le lecteur à des confusions, par homonymies, entre unités de capacités et unités de surfaces qui ne correspondent pas entre elles!! Quelles furent les origines de ces systèmes locaux de mesures d’Ancien Régime? Les critères de taxation , de fiscalité , de l’Empire Romain Tardif et des Royaumes wisigoths puis Francs ,Mérovingiens et Carolingiens ,héritiers de l’Empire en Gaule romaine A travers ces systèmes de mesures c’est toute l’organisation étatique de l’Economie de la Gaule Romaine des 4ème et 5èmes siècles par la fiscalité qui apparaît; organisation voulue par Dioclétien (Empereur , +285 à +305) et Constantin (+306/+337) et dont les conséquences sociales ,économiques ,juridiques sur les sociétés occidentales ,sur la structure ,le fonctionnement de cellesci, ont perduré jusqu’au 19ème siècle et même à l’Entre-Deux -Guerres lorsqu’à Lebreil et ailleurs en QuercyBlanc on mesurait encore en Cartàyràdos