Le Petit Journal - L'hebdo local du Lot
Des chiens pour sauver de jeunes délinquants
Une convention a été signée pour éviter à des primo-délinquants de récidiver
« Pourquoi une convention ? » Aujourd’hui, un procureur peut « avant de décider d’engager des poursuites, proposer à la personne impliquée de participer à ses frais, à un stage de sensibilisation aux rapports sociaux ». Ainsi le Procureur Frédéric Almendros a décidé dans le Lot de créer des stages « alternatifs aux poursuites pénales à des mineurs âgés de 16 à 18 ans ou a des primo délinquants jusqu’à 21 ans ». Ainsi une convention a été signée entre le parquet, l’Association Lotoise d’Aide aux Victimes ALAVI, et la Gendarmerie nationale qui sera chargée via le centre national d’instruction cynophile de la Gendarmerie de Gramat de dispenser ce stage.
Un stage ou une condamnation
Il se déroulera en trois séquences. La première pour une prise de contact des stagiaires « Avec le ou les chiens à statut policier de la gendarmerie en présence des dresseurs. Après contact avec l’animal, le stagiaire sera invité à jouer avec lui explique le Colonel de Gendarmerie Dominique Dalier qui poursuit : l’idée est de montrer la force de l’animal, de démontrer que ce qui est fait, comme dans la vie, a un impact. Le chien doit être un vecteur pour expliquer que nous leur donnons une dernière chance en les suivant ensuite pendant deux ans pour connaître les taux de récidives. L’animal peut toucher et sensibiliser ces primo-déliquants »
Lors des stages seuls 3 à 5 « stagiaires » participeront. « Il s’agit de travailler l’aspect dialogue avec les jeunes pour comprendre le pourquoi de leurs actes délictueux. Autre avantage, les chiens ne jugeront pas ces jeunes ». précisait le colonel de Gendarmerie.
Une seconde séquence consistera à un atelier de travail avec les chiens sur des exercices simples d’obéissance et de conduite « Assis », « debout », « couché ». Ce sera aussi un moment de dialogue avec les jeunes afin qu’ils expliquent peut-être leurs actes et leurs conséquences.
Troisième séquence, la présentation du travail de la Gendarmerie et le respect des règles et des procédures.
Le procureur Frédéric Alendros a ensuite en présence d’Alexia Mesthé de L’ALAVI expliqué que l’association sera présente en début de ce stage interactif alternatif pour proposer une formation citoyenne à ces jeunes stagiaires âgés de maximum 21 ans. Ces stages s’effectueront à Gramat avec les chiens de la Gendarmerie. Il y aura un coût du stage pour les majeurs donnant suite à un rappel à la loi si le stage est réussi. « Nous sommes sur de la psychologie juvénile en donnant une autre réponse. Il faut les marquer à vie avec ces séquences et ces rencontres » concluait le Procureur. Le 1er stage aura lieu le 9 novembre. Les stagiaires auront un encadrement militaire.