Le Petit Journal - L'hebdo local du Lot
Deux nouvelles ourses relâchées dans les Pyrénées
C’est jeudi dernier qu’une première ourse originaire de Slovénie, dénommée Claverina, (signifiant « celle qui détient les clés » en béarnais) a été lâchée dans les Pyrénées. D’après plusieurs sources, elle aurait été héliportée alors que des opposants anti-ours avaient dressé des barrages routiers pour tenter d’empêcher sa venue. Le lendemain, une seconde ourse, Sorita (comprenez « la petite soeur ») est arrivée afin de sauvegarder l’espèce menacée d’extinction en France. “Je suis en mesure de confirmer que deux ourses femelles ont été réintroduites dans le Béarn, dans les Pyrénées-Atlantiques”, a indiqué le ministre de la Transition écologique François de Rugy. Actuellement, la population ursine dans les Pyrénées est de 43 animaux, après des réintroductions en 1996 et 2006. Pour rappel, la dernière femelle représentante de l’ours de souche du versant français des Pyrénées, Cannelle, a été tuée en 2004 par un chasseur.Pour les opposants aux ours justement, leur présence n’est pas compatible avec l’élevage. Pour le député Jean Lassalle, le lâcher de plantigrades est “un pousse-au-crime”, même si “la violence n’est pas une réponse à cette violence d’État irresponsable”. Jeudi, son frère Julien Lassalle, éleveur à Lourdios Ichère, déclarait : “maintenant, l’ours, on veut l’enlever par tous les moyens. Les armes, c’est le dernier moyen”. D’autres bergers ne partagent pas cet avis et militent pour la cohabitation avec l’animal. Outre les indemnisations en cas d’attaques, des mesures d’accompagnement sont prévues par l’Etat pour limiter les risques en mettant en place un gardiennage des troupeaux, l’achat de chiens de protection patou ou encore la mise en place de clômobiles. tures électriques (Avec AFP)