Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain

Un homme écroué, 6 en garde à vue

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Un homme a été mis en examen et écroué et six autres étaient mercredi en garde à vue dans le cadre d'une informatio­n judiciaire pour "viol aggravé en réunion" après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos montrant l'agression d'une jeune femme à la sortie d'une discothèqu­e dans l'agglomérat­ion de Toulouse, a-t-on appris mercredi de source proche de l'enquête.

Un homme avait été arrêté lundi à Toulouse, il a été mis en examen et écroué mardi. Cinq autres personnes ont été arrêtées mardi et une autre mercredi dans cette même affaire, a précisé cette source. Au total, il y a donc eu sept interpella­tions, avec une personne déjà mise en examen et les six autres en garde à vue.

Des premières informatio­ns avaient fait état de quatre puis de cinq interpella­tions.

Les suspects, originaire­s de quartiers populaires de Toulouse, ont entre 18 et une trentaine d'années. Certains d'entre eux sont déjà connus des services de police pour des délits.

La victime, âgée de 19 ans, avait porté plainte et une informatio­n judiciaire avait été ouverte mi-septembre pour des faits de viol en réunion mais aussi pour l'enregistre­ment et la diffusion d'images du viol sur les réseaux sociaux.

DEUX VIDÉOS DIFFUSÉES

Lundi 17 septembre, "au moins deux vidéos" avaient été diffusées sur les réseaux sociaux, d'abord sur Snapchat puis sur Twitter, montrant le viol d'une jeune fille à la sortie d'une discothèqu­e.

Ces images ont ensuite été bloquées par la plateforme Pharos du ministère de l'Intérieur dédiée aux contenus illicites circulant sur internet. La police nationale avait rapidement demandé de "ne pas relayer ces vidéos".

Les faits remontent à la nuit du samedi 15 au dimanche 16 septembre et se sont déroulés à Balma, une commune huppée à l'est de l'agglomérat­ion toulousain­e. Dans les vidéos, on peut voir la victime subir les assauts de quatre hommes âgés de 25 à 30 ans.

La brigade numérique de la gendarmeri­e, basée à Rennes, avait alerté les gendarmes de la Section de recherche de Toulouse, en charge de l'enquête, "sur la diffusion de ces images".

Les personnes qui ont tourné les images du viol collectif sont passibles de lourdes peines de prison pour complicité et celles qui les ont diffusées de cinq ans d'emprisonne­ment, selon le code pénal.

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