Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude

Les bons plans de la foire aux vins

Exit les grands crus bordelais devenus hors de prix, la grande distributi­on joue la carte de la découverte pour attirer les amateurs

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Voici venu le temps des foires aux vin. Le rayon trône au milieu des grands magasins et les premiers clients arrivent pour ce jour d’ouverture.

Jean slalome entre les caisses élégamment disposées. « Je compte acheter une quelques bouteilles, ici et dans d’autres magasins. Appartenan­t à un club de dégustatio­n, je suis en vacances dans la région et profite de l’occasion pour découvrir les crus du Roussillon. »

Manifestem­ent, il est un amateur chevronné ayant les moyens. « Commercial, je gagne bien ma vie. J’achète pour 1000 euros par an. » À quelques mètres, Janine a déjà quelques cartons dans son chariot. « Mon mari a coché les références sur le catalogue, j’ai photograph­ié les pages et je fais les courses. » Le budget ? « Pas plus de 7 ou 8 euros, beaucoup de bouteilles sont chères. »

DES VINS PRÊTS À BOIRE

De début septembre à mioctobre, durant une quinzaine de jours par magasin, la grande distributi­on (Auchan, Leclerc, Intermarch­é) se livre une bataille effrénée. C’est un moment clef, avec, ces dernières années, un changement de cap. Les grandes marques bordelaise­s, jadis fer de lance commercial, sont souvent sorties des écrans radars du Français moyen. Les enseignes jouent donc la carte de la découverte pour afficher des vins accessible­s. D’autant que les sites Internet et les cavistes sont dans l’arène. D’ailleurs, on ne voit presque plus un catalogue afficher un cru renommé, à plus de 20 euros, en couverture.

Chez Géant Casino, un côtes-du-rhône 2017 à 2,58 € (un carton acheté, un offert), et un Saint-émilion 2015 bio à 9,95 € sont les produits d’appel.

« Le signe de deux évolutions », pointe Héloïse, acheteuse chez Casino pour les bourgognes, beaujolais et vins étrangers. « Nous développon­s des découverte­s hors Bordeaux. Le bio et la biodynamie intéressen­t aussi les nouvelles génération­s. »

Autre tendance ? « Les bourgognes, devenus chers, sont supplantés par les crus du Beaujolais (Morgon, Chiroubles…). Côté bulles, le prosecco italien et le cava espagnol trouvent des adeptes.»

LES CLASSIQUES

Florence, l’air sûre d’elle, reste sur ses classiques. Devant elle, les Bordeaux, parfois en caisses bois. Clinet 2014 (pomerol) à 24,50 € ; la Tour Carnet 2013 (Haut Médoc) à 22,90 € ; ou La Louvière (Pessac Léognan), du même millésime, à 25,30 €.

Le Bordelais se renouvelle avec de beaux vins à petit prix comme un Cateau Lagrange 2016 (Blaye), sans sulfites ajoutés, 5,50 € ; La Vallée (montagne saint-émilion) 2016 affiché 6,50 €.

Les clients, durant l’année, achètent en moyenne entre 5 et 6 euros.

Ils font un effort lors des foires en montant à 7 ou 8 euros. A plus de 20 euros il s’agit souvent de cadeaux.

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Pour les petits budgets, Stellis 2016 (Cahors) est chez Lidl à 3,50 € ; pour les plus aisés, Lafleur du Roy 2015 (Pomerol) à 18 euros chez Auchan.

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