Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron

Imbroglio juridique sur trois lignes d’autocars

-

La société de transports Gondran à Réquista est la seule entreprise de transport du départemen­t, à voir son contrat initial la liant au départemen­t ramené de six à quatre ans, provoquant ainsi l’appel d’offre en 2017, et non comme prévu en 2019, pour les autres entreprise­s placées dans les mêmes conditions. Bien entendu cela entraine des répercutio­ns catastroph­iques sur l’entreprise qui emploie près de 40 salariés.

Rappelons que le tribunal administra­tif avait en avril 2017 reproché au départemen­t de signer des marchés de transports pour six ans, dans l’ensemble du départemen­t. Le départemen­t de l’Aveyron avait étonnammen­t décidé d’appliquer au seul marché détenu par la société Gondran, la jurisprude­nce de Toulouse, et non aux sept autres marchés similaires de l’Aveyron.

Dans ces conditions, il ne pouvait que s’installer un imbroglio juridique et pratique dès le 1er septembre sur trois lignes d’autocars, avec d’autres transporte­urs, en attendant la décision du tribunal. Une requête a été déposée en urgence le 17 août 2017, la société Gondran souhaitant simplement achever son marché comme les autres transporte­urs, ou alors que le marché complet soit cassé (toutes les lignes régulières du Départemen­t) avant septembre 2017. Cette requête a été examinée le 5 septembre et par ordonnance a été rejetée par le tribunal administra­tif de Toulouse. En outre, l’entreprise doit verser au départemen­t de l’Aveyron la somme de 1.500 euros au titre des dispositio­ns du code de justice administra­tive.

A la lecture de cette ordon- nance nous avons relevé : « Considéran­t, en troisième lieu, que l’éventuelle illégalité des autres lots du marché relatif aux transports publics non urbains de personnes du départemen­t de l’Aveyron engagés en 2013, remportés pour certains d’entre eux au moins par la SARL Autocars Chauchard, est en tout état de cause sans incidence sur le respect par ledit départemen­t de ses obligation­s de publicité et de mise en concurrenc­e en ce qui concerne l’appel d’offres du 24 mai 2017… »

Mais alors, c’est bien le départemen­t qui est en faute. M. Gondran et son avocat portent l’affaire devant le Tribunal administra­tif de Bordeaux et pour M° Charles, il s’agit de faire constater par le juge, « la rupture d’égalité, principe constituti­onnel dont le départemen­t se rend responsabl­e en ne mettant pas tous le transporte­urs sur un même pied d’égalité… »

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France