Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron
Octobre a battu des records de chaleurs en Aveyron
La réalité du changement climatique sur l’Aveyron est bien réelle. Le ciel va-t-il nous tomber sur la tête ? Que vat-il se passer avec la pluie, le gel et le soleil ? Inondations, orages et tempêtes : comment vivront nos enfants ?
L’évolution de notre climat tempéré d’influence océanique, ses températures clémentes et ses précipitations régulières a bien lieu.
Mais les relevés permanent ne cèdent plus la moindre place au doute : oui, le climat de la région a déjà changé. Ces 40 dernières années l’accroissement se situe à +1,7°, soit la différence de température entre Villefranche-deRouergue et Rodez, environ 200m d’altitude.
Nous notons donc qu’aujourd’hui la température moyenne du villefranchois est de 12,3°C alors que celles du millavois et du ruthénois sont de 10,5°C.
Un rythme qui s’accélère pour atteindre une hausse de + 0,4°C de plus par décennie depuis 1955. En 2030, la température moyenne à Rodez sera de 12,47° et de 13,06° à Villefranche.
Mais conséquence météo : les pluies sont bien plus fortes, avec les risques accrus d’inondations.
Moins d’eau
Pour autant l’évolution de la pluviométrie est négative. La pluviométrie moyenne sur la région de Villefranche est de 896 mm/an alors qu’elle était supérieure à 1000mm/an au début des années 1990.
Sur le ruthénois, elle est de 915mm/an. La perte statistique sur la région de Rodez est de 139 mm sur 32 ans, soit plus de 14%. C’est un constat propre à tout le sudouest de la France.
Il pleut moins en automne, en hiver et au printemps… en revanche les précipitations sont plus fortes en été. Ceci pose un problème pour les nappes phréatiques. Le Villefranchois a ainsi vu ses réserves passer de 70% à 50% en une quinzaine d’années.
Le cas Villefranchois
Cela veut dire qu’en 2050, sur le Villefranchois, le mois de février ne devrait plus connaître de température négative.
Dans cette ville, les jours de gel fondent, quatre de moins tous les dix ans, c’est copieux. Elles se cantoneront aux mois de décembre et janvier. Quant à la neige, il faudra l’attendre en janvier.
En été, les jours chauds à plus de 30°C sont plus fréquents, cinq de plus depuis 1972. Depuis 1955, à échelle d’une petite vie d’homme, un jour de plus à + 30 °C tous les dix ans.
Le climat a changé et tout devrait s’accélérer avec des incidences inquiétantes sur notre santé (le taux d’ozone a déjà bondi aggravant la pollution atmosphérique globale).
Des hivers plus doux et moins pluvieux. Des étés avec plus de canicule, des orages bien plus violents et des coups de vent bien plus redoutables. Si rien n’est fait pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, le climat de Villefranche-deRouergue pourrait être celui du Carcassonne actuel en 2050. À cause du réchauffement, les pluies sur trois jours sont deux fois plus fréquentes. À cause de lui, la canicule de 2003 (15 000 morts) n’a plus une chance sur 1 000 mais une chance sur 100 de se reproduire.
Météo France a enregistré quinze records d’années chaudes en soixante ans dont dix ces quinze dernières années. En région, l’année 2016 détient le record de chaleur globale depuis 1850, date des premières mesures. À prolonger les courbes actuelles, c’est une nouvelle région qui nous attend.
Dans 60 ans : Températures en hausse de +5,2° et -27% de précipitations