Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron

Christian Teyssèdre maire de Rodez…

sera-t-il un jour ministre ?

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Il y pense. Il y croit. Rêverait-il ? Ne serait-il pas le seul à y croire ? Pourtant, il ne cesse de le répéter. Certes, il avait rêvé d’être un jour maire de Rodez, et il l’est devenu. C’est d’ailleurs son deuxième mandat, et il annoncé qu’il serait candidat pour un troisième en 2020. Pourquoi pas ?

Il y pense. Il y croit. Rêveraitil ? Ne serait-il pas le seul à y croire ? Pourtant, il ne cesse de le répéter. Certes, il avait rêvé d’être un jour maire de Rodez, et il l’est devenu. C’est d’ailleurs son deuxième mandat, et il annoncé qu’il serait candidat pour un troisième en 2020. Pourquoi pas ? Ce sont les électeurs qui, une fois de plus, pendront la décision en tenant compte de son bilan qui cette fois-ci n’a pas été boosté par les projets de l’ancien maire Marc Censi. En attendant, l’élu un ex PS, passé chez Macron comme tant d’autres, espère bien décrocher un maroquin.

Récemment deux élues de l’opposition au conseil de l’agglomérat­ion ruthénoise, dont le maire de Rodez est aussi président, nous ont répété qu’à l’issue d’une réunion de travail, il les avait apostrophé­es pour leur dire que dans quelques mois elles l’appellerai­ent : « Monsieur le ministre… » Elles ont failli pouffer de rire, mais ont ajouté : « Non, ce n’était pas une blague ! Il était très sérieux… »

Rappelons que les premiers chuchoteme­nts concernant Christian Teyssèdre, et son amitié pour Emmanuel Macron, venu en compagnie de son épouse Brigitte, deux fois à Rodez en l’espace de quelques mois, lors de la campagne électorale des présidenti­elles sont nés de ces rencontres. Et c’est d’ailleurs M. le maire de Rodez qui a laissé « fuiter » qu’il allait bénéficier d’un maroquin. Puis, il a alimenté et entretenu la « fuite » jusqu’à laisser entendre que ce serait sans doute le ministère des Sports ? Cela n’a pas été le cas, ni d’ailleurs celui d’aucun ministère. Et pourtant, Christian Teyssèdre y croyait dur comme fer, puisqu’il avait même envisagé de laisser son fauteuil de maire, non pas à se première adjointe Monique HermentBul­tel déjà conseillèr­e régionale, mais à son deuxième adjoint Claude Albagnac. Il y croyait d’autant plus, qu’il en oubliait les élections législativ­es qui auraient pu faire de lui un député « En Marche », à la place de son ex-deux-ième adjoint, ex-sénateur PRG devenu LREM Stéphane Mazars.

Mais voilà que dans les couloirs parisiens du pouvoir, il est question, depuis déjà quelques mois, d’un soi-disant remaniemen­t ministérie­l à l’occasion de la rentrée de Septembre 2018. Alors, le maire de Rodez se retrouve dans les starting-blocks laissant libre cours à l’imaginatio­n des Ruthénois qui n’hésitent pas à se poser la question, le samedi sur la marché entre les Places du Bourg et de la Cité : « Ministre de quoi ? Des Cabussoles ?... »

La question éventée depuis une année ne semble plus intéresser personne, même pas son entourage au conseil municipal, ni au conseil d’agglo. Alors, M. le maire en rajoute une louche en distillant, ici et là, que les « jardins de l’Elysée sont très beaux à cette saison, et qu’il a déjà été reçu deux fois ce mois-ci… » A nouveau, il pense être appelé très prochainem­ent par son ami Emmanuel Macron, mais n’envisage nullement cette fois, qui va bien pouvoir le remplacer à la Mairie de Rodez, et poursuivre son mandat jusqu’en 2020 ? De plus, il ne parle pas ne parle pas de ministère. Quelques-uns de ses pro-ches amis politiques n’en savent guère plus, mais pensent qu’il travaille à la mise en place de listes LREM en vue des prochaines municipale­s dans les villes moyen-nes. Des listes composées bien sûr de candidats « Macroniste­s » venus du PS, du PRG et de LR, pour implanter « En Marche » qui patine au fin fond des communes rurales où Emmanuel Macron est toujours le « Président des Riches ». Pour l’équipe présidenti­elle Teyssèdre est sûrement une bonne recrue, car le maire de Rodez ex-PS s’est mis en marche après avoir jeté l’éponge dans la campagne des élections régionales contre la candidate ministre Carole Delga qui selon lui, était cornaquée par la direction du PS et quelques barons de Solférino, et que donc il n’avait aucune chan-ce dans cette campagne Occitane, même s’il avait réussi à être une vice-président de Midi-Pyrénées, sous la présidence Malvy.

Alors, pour l’instant il pense pouvoir aller jouer un rôle à Paris. Reste à savoir lequel ?

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