Les douanes étaient aux trousses de Saïd Kouachi
Les frères Kouachi ont-ils financé leurs attentats par le trafic de contrefaçons ? Alors qu’il avait déjà été repéré par les services américains pour s’être rendu à Oman en 2011, et qu’il était surveillé par le renseignement intérieur français, Saïd Kouachi
(photo) a été pincé il y a deux ans par les douanes de Roissy dans une affaire d’importation frauduleuse. Il faisait venir de fausses Nike de Chine par colis postal. L’infraction s’était soldée par une simple amende. Quelques mois avant les attentats de Char
lie Hebdo, la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières reprend le dossier. Elle a été alertée par la préfecture de police de Paris, qui travaille sur l’aîné des Kouachi depuis février 2014. Quatre mois plus tard, en juin, les hommes de la Direction du renseignement de la préfecture de police cessent les écoutes et les filatures : Saïd Kouachi, parti s’installer à Reims, est désormais hors de leur ressort géographique. L’affaire revient dans le giron de la DGSI. De manière inexplicable, celle-ci n’active pas son antenne de Reims et décline la proposition des douanes de pousser plus loin leur enquête sur le « business » de
Saïd. Ces investigations auraient pu aboutir à des perquisitions chez lui avant les attentats…