Bâle, la foire des superlatifs
Comme chaque année, les plus grands acteurs de l’art moderne et contemporain se donnent rendez-vous à ArtBasel.
La galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois présente un petit résumé de la scène d’avant-garde française des années 60 avec un tableau de 1963 du trop oublié mais excellent Alain Jacquet (19392008), très pop et toujours plein d ’esprit. 150 000 euros.
C’est la star des foires de l’art moderne et contemporain. Durant quatre jours, tout ce qu’il y a de plus branché et de plus fortuné dans le monde de la création actuelle se retrouve dans la prospère cité de Suisse alémanique. Attention, la démesure est au rendez-vous. A commencer par le ticket d’entrée, 48 euros, et les prix pratiqués sur les stands. Mais, même pour le simple amateur d’art, le spectacle est riche. La foire expose, sur 33 500 mètres carrés, 4 000 artistes répartis sur 382 stands en provenance de 33 pays. Evidemment, elle bénéficie de l’effet de mode dont jouit actuellement l’art contemporain. Mais on y trouve aussi les références de l’art moderne, de Picasso, au sommet du podium des cotes, à Schiele, la star tourmentée de l’expressionnisme autrichien. L’espace le plus spectaculaire est ArtUnlimited. Il propose, sur 15 000 mètres carrés, 75 oeuvres impossibles à caser dans une foire ordinaire parce qu’elles sont trop bruyantes, qu’elles nécessitent une obscurité totale ou encore parce qu’elles sont bien trop volumineuses. C’est le cas de l’incroyable installation de l’activiste supermédiatique chinois Ai Weiwei, qui montre ici une accumulation de 760 bicyclettes de la marque chinoise « Forever ». Les symboles sont multiples : allégorie du peuple chinois, quête d’absolu… Le musée qui voudra en faire l’acquisition auprès de la galerie Continua – qui expose l’artiste à Pékin en ce moment – devra débourser près de 1 million d’euros Du 18 au 21 juin, www.artbasel.com.