LES PEUGEOT ARRIVENT
Carlos Tavares, le patron de PSA Peugeot Citroën, ne perd pas de temps. A peine consolidée l’alliance avec le chinois Dongfeng, il part à la reconquête de l’Afrique. Longtemps implanté au Nigeria, PSA attaque le continent avec Peugeot, qui y bénéficie d’une belle aura, en s’installant au Maroc, où il rejoint Renault. La future usine i mpla n t é e d a n s l a z o n e franche de Kénitra, près de Rabat, représente un investissement de 557 millions d’euros. Opérationnelle en 2019, elle devrait produire 200 000 citadines et berlines à l’horizon 2023. Les voitures qui sortiront d’une plateforme développée en commun avec Dongfeng seront destinées à l’Afrique – un marché en plein essor – et accessoirement au Moyen-Orient. Le constructeur français ne parle pas de voitures low cost, mais c’est bien là l’idée. Car leurs coûts seront sérieusement contenus. L’investissement bénéficie de nombre d’avantages : terrain gratuit, exonération de droits de douane, dispenses d’impôt pendant cinq ans, puis taux réduits… Quant à la main-d’oeuvre, elle est dix fois moins payée qu’en France. D’où l’inquiétude des syndicats français, qui redoutent que le Maroc devienne un centre de production destiné à l’Europe comme le sont en large partie les usines roumaine et... marocaine de Renault. Démenti ferme de la direction. Ignorant ce dilemme, les Marocains jub i l e nt . L’ a r r i v é e d e P SA renforce leur industrie automobile, qui, avec les sous-traitants, est déjà le premier secteur exportateur du pays, devant les phosphates. Pas étonnant si l'arrivée de PSA au Maroc a donné lieu à une poignée de mains entre Mohammed VI et Carlos Taraves
LA FUTURE USINE PEUGEOT DEVRAIT
PRODUIRE 200 000 CITADINES
EN 2023.