BOURSE : L’AVIS DE…
TRISTAN GRUET Allianz Global Investors
Dans un marché aussi volatil, comment se sont comportées les obligations convertibles ?
Elles n’échappent pas à cette volatilité. Comme les actions, les obligations convertibles (OC) ont reperdu une partie du gain enregistré au premier trimestre.
Faut-il alors en acheter ?
Oui, pour au moins cinq raisons. Tout d’abord, les obligations convertibles profitent en général de la hausse des actions avec un profil plus défensif dans les marchés baissiers. On attend au second semestre un volume d’émissions important, notamment d’entreprises moyennes, qui peut renouveler le marché de façon intéressante. Les OC sont peu sensibles à l’évolution des taux du fait de leur maturité courte et de leur sensibilité aux actions. Les opérations de fusionsacquisitions, favorisées par les taux bas, génèrent un potentiel de plus-value élevé pour les OC des sociétés cibles lorsqu’elles bénéficient d’une clause d’intéressement des porteurs. Enfin, compte tenu de l’absence de rendement du monétaire, investir une partie de son cash en OC a du sens.
Lesquelles privilégier ?
Celles des sociétés immobilières Les entreprises américaines dominent plus que jamais le classement. Elles n’étaient que 42 dans les 100 premières en 2009, 47 l’an dernier et 53 aujourd’hui ; 7 se classent dans les 10 premières : Apple, Google, Exxon Mobil, Berkshire Hathaway, Microsoft, Wells Fargo et Johnson. Et 13 dans les 20 premières. Les technologiques sont ultraprésentes avec l’entrée de Facebook (17e place), d’Alibaba (22e), au détriment de l’énergie et des utilities. En cinq ans, 44 entreprises sont sorties du palmarès. La zone euro recule de 18 à 15 tandis que la Chine/Hongkong est stable à 11, tout comme le Royaume-Uni à 8. La France en compte 4 : Sanofi à la 50e place, Total à la 58e, L’Oréal à la 75e et LVMH à la 92e. C’est 3 de moins qu’en 2009. Surtout, ces 4 groupes ont perdu 10 % de leur capitalisation l’an dernier. Inquiétant !