Le Point

La chemise en majesté

Depuis 1968, façonne de divines liquettes.

- MARINE DE LA HORIE

PSous l’impulsion de Ludovic Leboeuf, son dynamique patron, Alain Figaret, fondée en 1968, s’offre une nouvelle jeunesse. La chemise selon Figaret se conjugue de plus en plus au féminin, avec des pièces classiques ou graphiques pour les plus audacieuse­s. our un homme, enfiler sa chemise est peut-être un geste anodin. Pour les éminences grises et créatives de Figaret, c’est un vrai rituel, quasi sacré. C’est pourquoi elles apportent autant de soin dans la confection de cette seconde peau. Les cotons triés sur le volet sont d’une qualité extrême : coton d’Egypte ou mythique Sea Island, double ou triple retors. Sans oublier les boutons, forcément en nacre et taillés à la main.

A c e t t e e xcel l e nce des matières s’ajoutent un sens de la coupe très affûté et un savoir-faire immuable (coutures anglaises, extraplate­s, aussi raffinées que solides). Le tout pour un rapport qualité-prix sans faille. « Les comporteme­nts par rapport à la mode ont changé, alors il fallait se renouveler. Le très beau classique qui a un Envie d’une chemise intemporel­le

et taillée dans de belles matières ? La griffe française propose un éventail de modèles pour tous les styles. côté intemporel ne doit pas être ennuyeux, ildoit savoir se remettre en question et innover chaque saison », livre Ludovic Leboeuf, PDG de la griffe, passé par GAP, Kenzo et Lanvin. On doit aussi à ce passionné de course de voitures anciennes le fait que Figaret soit devenu incontourn­able sur des événements comme le Tour auto ou Le Mans Classic. Chaque saison, une collection spécifique (vestes matelassée­s, polos…) se hisse au rang des meilleures ventes. Et même si la griffe s’est diversifié­e, la chemise reste son coeur de métier. Elle s’échine aussi à réhabilite­r la femme, jadis cantonnée à des chemisiers ultraclass­iques. Pour cela, le studio imagine chaque saison des collection­s de plus en plus abouties. De la liquette boyfriend avec son côté masculin-féminin ou son plastron plissé à des pièces gansées de gros-grain ou dotées d’un mignon col Ferdinand. Cet été, les esprits créatifs de la maison ont osé des pièces très graphiques. « Il faut jouer avec les codes et casser les barrières. Contrairem­ent à la mode masculine, la mode féminine peut prendre des libertés. C’est aussi un laboratoir­e créatif car il y a pas mal d’allers-retours entre le dressing de l’homme et celui de la femme. On ne sait plus qui pique quoi à qui… » s’amuse le patron.

De quoi attirer dans ses magasins les esthètes, mais aussi plus de fashionist­as. D’ailleurs, la griffe s’apprête à lancer un nouveau concept de boutiques, pensées comme un vrai dressing. « On tente le pari d’appliquer une dynamique de start-up à une marque qui va sur ses 50 ans ! » lâche Ludovic dans un éclat de rire

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Pour elle aussi…
Visionnair­e Pour elle aussi…
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Classique chic
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Un sens de la coupe au millimètre.
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