Ne cédons pas à la CGT, saperlotte !
Même si la comparaison peut paraître scabreuse, est-il si illégitime d’oser la formuler ? La France est soumise aujourd’hui à deux menaces qui, pour être différentes, n’en mettent pas moins en péril son intégrité : Daech et la CGT.
Il va sans dire que ces deux organisations minoritaires ne sont pas de même nature, rassurons tout de suite la police de la bien-pensance. Mais, sur le plan tactique, elles peuvent avoir recours aux mêmes armes. L’intimidation, notamment.
Un pays qui cède à l’intimidation est un pays qui ne se respecte pas. Nous l’avons trop fait par le passé et céder encore à la CGT, syndicat aux abois, serait une faute majeure. Pour une fois, faisons passer l’intérêt général avant les petits accommodements devant les tentatives de racket de masse.
La CGT a décidé de nous terroriser tous, en commençant par MM. Hollande et Valls. Si à la ramasse soit-elle, la confédération impressionne encore. Pour mieux faire chanter les Français, elle est en effet implantée dans les points névralgiques d’où l’on peut bloquer tout le pays : les ports, les docks, les raffineries, les transports ferroviaires, les centrales nucléaires.
Accrochée comme une moule à son armada de places fortes, elle bénéficie d’un statut inouï qui, avec une représentativité faiblarde, lui permet d’en imposer à tout le monde. Pauvre en adhérents, la centrale de Philippe Martinez est riche en subventions. L’Etat finance les syndicats, dont beaucoup, comme la CGT, pas bégueule, vivent avant tout sur l’argent public.
Elle n’a même pas la gratitude du ventre. Nous la finançons avec une contribution prélevée sur la masse salariale et destinée aux syndicats (0,014 % de nos fiches de paie). Sans parler du fromage de la formation ni des tripatouillages financiers dans les comités d’entreprise, comme celui d’EDF. Nous autres contribuables mettons donc la main à la poche pour qu’elle ruine à nos frais l’économie française.
Certes, la CGT, bien que jusqu’au-boutiste, n’est pas une organisation terroriste. Pour l’heure, elle se contente de molester les DRH. Si l’on excepte les olibrius qui la dirigent, on peut même dire qu’elle compte en son sein pas mal de militants estimables et pacifiques. Enfin, pas mal, n’exagérons pas : il n’y a en France que 8 % de salariés syndiqués (contre 22 % en Allemagne, 25 % en Grande-Bretagne ou 36 % en Italie).
La chute de la CGT l’a fait partir en capilotade. C’est un phénomène classique dans les formations de l’ultragauche : l’échec les rend de plus en plus intransigeantes jusqu’à la disparition finale. La centrale est entrée dans cette phase, pour notre plus grand malheur.
Avec son air de beauf qui aurait pu servir de modèle à la célèbre BD de Cabu, Philippe Martinez, le secrétaire général de la confédération, est une sorte de desperado du XIXe perdu dans le nouveau siècle. Un mélange de Trump (pour le souverainisme) et de Chavez (pour les délires économiques). Une aberration historique. La malédiction française.
La « beaufisation » de la France est-elle inéluctable ? Ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est notre avenir. Ou bien le gouvernement finit par se coucher devant la CGT, et nous risquons d’en reprendre pour une décennie au moins d’immobilisme décadent. Ou bien MM. Hollande et Valls remportent l’épreuve de force et entrent dans l’Histoire en levant enfin l’hypothèque d’un syndicat absurde qui plombe notre économie. Puissent-ils nous débarrasser de ce boulet…
Sabotage et enfumage sont les deux mamelles de la CGT, le syndicat qui ne négocie jamais et joue toujours la politique du pire, avec la vivacité d’un fossile. Depuis longtemps, elle s’est spécialisée dans la prise en otages des Français, quitte à casser des entreprises ou à détruire des emplois. Tout cela avec le soutien des gogos de médias si complaisants qu’à quelques exceptions près ils se gardent bien de donner la parole à Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, le syndicat qui monte, coupable d’avoir osé condamner le mouvement.
Chers confrères, l’intelligence ne fait pas de mal ! Par pitié, laissez-nous écouter aussi M. Berger, un homme remarquable. Partout ou presque sur les ondes, c’est radio-CGT ou télé-CGT. Avec le même emballement militant que pour les « penseurs » de Nuit debout, qui carburent surtout au shit, les médias, toujours au premier rang des mauvaises causes, se sont surpassés dans la désinformation.
A en croire les derniers chiffres du chômage et la récente étude de l’Insee sur le moral des ménages, la France va mieux, comme l’assurait François Hollande il n’y pas si longtemps, dans l’hilarité ou l’incompréhension générales. Avec la CGT, au moins, on peut toujours être assuré d’une chose : l’hirondelle aura tôt fait de repartir, le pire est souvent sûr, à croire qu’elle s’est donné pour mission de couler le pays. Malgré son discours souverainiste, copier-coller du FN, n’oublions jamais que la confédération est toujours capable de tout. Sauf de patriotisme économique…
Ce n’est qu’un début, continuons le combat contre la CGT