SONT-ILS VRAIMENT PARTOUT ?
Cinéma. Yvan Attal joue son propre rôle dans son propre film, celui d’un juif hanté par la montée de l’antisémitisme et taxé de « paranoïa ». « Ils sont partout » démonte les préjugés sur les juifs en une série de sketchs montypythonesques portés par un casting de rêve, et tente d’expliquer que les juifs sont des gens comme les autres… Alors que – tous les antisémites le savent – « les juifs s’entraident », « les juifs ont tué Jésus », « ils sont riches » et, surtout, « ils sont partout »… Vraiment partout ! A Paris. Attal répond à un badaud dans un café : « Ça n’a rien à voir avec le fait que je ne boive pas d’alcool, mais je suis juif. – Ah, israélien, dit l’autre. – Non, juif. – Hébreu, quoi. – Non, non, je suis juif. – Enfin, vous êtes un feuj, quoi ! » A Vienne. Valérie Bonneton en esquisse de Marine Le Pen s’adresse à son mari, Boris (Benoît Poelvoorde) : « Regarde comme c’est beau l’Autriche ! J’en frissonne, j’adore ce pays ! Pas un Noir, pas un Arabe, pas de savate, pas de djellaba, pas de voile, pas un sale juif. Non mais, tu te rends compte, un pays sans juif, j’ai envie de faire… » « Heil Hitler ! » lance leur voisin de table. Dans la cité : Dany Boon, juif pauvre, divorcé de Charlotte Gainsbourg qui le croyait riche : « Je veux plus être juif. Je rends ma kippa. Je ne veux pas être juif si c’est que pour le pire. » A Bethléem. Gilles Lellouche, à Jérusalem, doit remonter deux mille ans d’histoire pour tuer Jésus bébé avant qu’il ne devienne le Christ. Impossible ? « On est le Mossad ou on n’est pas le Mossad ? »