La chanson made in France
Dico. Bertrand Dicale (en médaillon), journaliste spécialiste de la chanson française, a signé un beau dictionnaire (très) amoureux de la chanson française. Bien sûr, il y a Gréco, Barbara, Brassens, Aznavour, Nougaro, Polnareff, Sanson, Souchon/Voulzy, Biolay, Murat, Zazie… et même les Beatles ! Pour lui, « la chanson, c’est nous. A nous, Français, elle est indispensable. Nous sommes “La Marseillaise”. La chanson est notre interprète, car nous ne savons pas parler de Dieu, de la spiritualité, de la mort. Nous les chantons » . Confidences : Brassens. L’absolue référence. Il chante sans affect, rapidement les chansons tristes, plus lentement celles qui ne le sont pas. Brel, Ferré et lui sont les piliers de la chanson française. Barbara. L’îcone qui a ouvert la porte sur le monde féminin. Elle a chanté l’absolu, l’art majestueux et intime. Dans la jubilation, l’extase ou le désespoir, les images qu’elle déploie sont comme un bréviaire d’amoureuse. Gréco. Elle est une leçon de liberté. Aujourd’hui, elle accepte enfin de reconnaître la place capitale qu’elle occupe. Gainsbourg. Il est devenu un génie… après sa mort. Il a inventé la figure de l’artiste « idéal ». Téléphone. L’apprentissage accéléré de la dialectique du succès et de la révolte, de l’intégrité et de la popularité, de la rage et du Top 50. Bashung. L’attitude impeccablement rock (sans lui, le rock français aurait-il existé ?) et la séduction immédiate « Dictionnaire amoureux de la chanson française », de Bertand Dicale (Plon, 768 p., 25 €).