« J’aimerais vraiment que l’Europe se casse la gueule, l’Europe n’a aucun sens. Culturellement, l’Europe n’existe plus. »
C’est vrai, j’aime la montgolfière… J’ai eu l’occasion de découvrir les possibilités phot ographiques qu’ e l l e of f r e lorsque le propriétaire de l’hôtel de charme que je cite dans « La carte et le territoire », là où Jed et Olga vivent un de leurs derniers moments avant le départ d’Olga pour la Russie, m’a fait découvrir ce moyen de locomotion. J’ai le vertige, et c’est dommage, car c’est vrai que je ferais bien le tour de la France en montgolfière. Quand vous photographiez, c’est parfait, parce que vous pouvez choisir la hauteur à laquelle vous voulez être (par exemple, beaucoup plus bas qu’en avion, presque au ras du sol) et rester immobile pour prendre les photographies. En outre, je peux employer un axe de prise de vue que j’aime beaucoup, entre 30 et 45 degrés. Cet axe est un point de vue qui n’est ni frontal ni complètement aérien.
Pensez-vous que l’agitation syndicalo-révolutionnaire, en France, ce burn-out ou cette « chienlit », comme dirait l’autre, puisse dissuader les étrangers, déjà effrayés par le terrorisme et les migrants, de venir en France et compromettre ainsi le « potentiel touristique » de la France que vous mettiez en avant dans « La carte et le territoire » ? Et que votre exposition, d’ailleurs, développe à travers une salle consacrée au tourisme dont le sol est entièrement recouvert de sets de table plastifiés vantant les charmes de l’Auvergne et autres régions…
L’agitation syndicalo-révolutionnaire, non, ce n’est pas ça qui arrêtera les touristes ; les émeutes de 2005 à Clichy avaient eu un impact négatif à l’étranger beaucoup plus fort que les grèves CGT ou des pilotes de ligne. Le terrorisme, en revanche, ça fait