La vie sans les Anglais
La GrandeBretagne est out. Maintenant, que va-t-il se passer ?
La sortie programmée de l’Union européenne suscite d’autant plus d’inquiétudes que les personnes concernées par cette rupture sont au final très nombreuses, que ce soit au Royaume-Uni ou sur le continent. Préoccupations légitimes dans la plupart des cas, simples fantasmes parfois. Ceux qui seront effectivement touchés par ce divorce auront cependant le temps d’anticiper, puisque pour l’instant rien ne change : l’article 50 du traité de Lisbonne précise qu’un délai de deux ans doit être respecté entre le moment où le retrait est notifié et celui où il devient effectif.
Qu’en sera-t-il des migrants présents, notamment, à Calais et Grande-Synthe ? Dès l’annonce du Brexit, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a fait savoir que les accords du Touquet signés en 2003 par Nicolas Sarkozy n’étaient pas remis en question. Ces textes stipulent que les contrôles frontaliers ont lieu dans les ports français, d’où le blocage sur le territoire national des migrants en situation irrégulière, et qu’ils peuvent être menés par des douaniers des deux pays. Pas de changement prévisible à brève échéance, donc.
Mais, à terme, les choses pourraient évoluer, car ces accords peuvent être dénoncés. C’est précisément ce qu’a demandé dès vendredi Xavier Bertrand, le président d e s Ha u t s - d e - F r a n c e . C ’ e s t également ce qu’avait laissé entendre Emmanuel Macron il y a quelques semaines : « En cas de Brexit, la France ne retiendrait plus les migrants à Calais. »
Que restera-t-il de la libre circulation des personnes ? Quelles seront les conséquences pour les étudiants Erasmus et les expatriés ? Au mieux, et si Londres parvient à garder l’accès au marché unique, la libre circulation sera reconduite. Dans le cas contraire, des visas pourraient être imposés de part et