« La mort dans la peau », de Paul Greengrass
Avec le réalisateur de « Bloody Sunday », Jason Bourne s’épanouit un peu plus (288,5 millions de dollars de recettes) et marque l’histoire du cinéma d’action par son style visuel quasi documentaire et son montage épileptique. 2007
Bortzmeyer. La déconstruction du genre par Jason Bourne est d’autant plus totale que ce dernier fuit ceux-là mêmes qui devraient être les « gentils » de l’histoire, les forces de l’ordre et le gouvernement.
Cela peut paraître banal aux habitués du conspirationnisme que nous sommes désormais, mais à l’époque c’est une petite révolution. En plein patriotisme post-11 Septembre, Doug Liman et surtout son successeur Paul Greengrass figurent parmi les premiers à remettre en cause les pratiques de la CIA et la façon dont les Etats-Unis mènent leur guerre contre le terrorisme. A travers la recherche identitaire de Bourne, c’est l’identité de l’Amérique et de l’Occident qui est interrogée. Résultat, ils ringardisent l’ensemble de la concurrence. « C’est comme quand “Matrix” est sorti et que tout le monde a copié “Matrix”. Après “Jason Bourne”, tout le monde a fait du Jason Bourne, certifie Philippe Lombard, auteur du « Petit livre de James Bond » (First). C’est en partie à cause de lui que les producteurs de 007 ont choisi un acteur aussi physique que Daniel Craig pour relancer la saga. “Casino Royale” s’est inspiré du style bournien : on voit un Bond sans