Le Point

Des investisse­ment de poids

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Dans son véhicule, Mingpo Cai sillonne la France à la rencontre de marbriers, pour leur vendre ses granits. Et leur mettre entre les mains ses échantillo­ns. Des plaques de granit volontaire­ment très grandes, de 45 centimètre­s de côté. Trop lourdes pour être portées d’une seule main. Ce qui permet à Mingpo Cai de se précipiter pour tenir la porte quand le marbrier retourne dans son bureau ou son atelier et, ce faisant, d’entrer derrière lui… « En trois ans, je suis devenu le leader du marché. » Une société qui, vingt ans plus tard, appartient toujours à Mingpo Cai. « Avec la même équipe : le premier cariste est désormais chef de la logistique, le stagiaire comptable est devenu directeur financier. » Une entreprise qui est aussi vite devenue trop petite pour combler les ambitions de son fondateur. « En 2003, j’ai compris que, mon plafond, c’était la taille du marché. Et que les services funéraires n’étaient plus assez grands pour moi. » Cathay Capital a actuelleme­nt une quarantain­e de participat­ions, parmi lesquelles Drivy (l’Uber de la location de voitures), Hologram Industries (la sécurisati­on des billets de banque), Yves Delorme (linge de maison)…

Empathique. A 33 ans, Mingpo Cai prend donc un nouveau virage. Retourne en Chine pour reprendre ses études, un MBA à la CEIBS. Découvre la haute finance. Et s’associe à un Français, Edouard Moinet, un spécialist­e du private equity (investisse­ment non coté) dans les PME. Tous deux créent une société d’investisse­ment baptisée Cathay (le nom donné à la Chine du temps de Marco Polo), dont le but est d’investir en France et en Chine. C’est notamment auprès de grandes familles – des actionnair­es historique­s de SEB, des Mulliez, des Bongrain… – qu’ils trouvent le financemen­t de leur premier fonds en 2007. Des investisse­urs qui, à l’arrivée, récupérero­nt deux fois et demie leur mise initiale. Depuis, quatre autres

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